Marie-Jo Thério
Du blond des blés, du Bleu de la mer et du murmure du vent

En avril dernier je commençais un texte sur Gary Kurtz en parlant du fauve de ses yeux qui m'avait tellement charmée. J'adore les yeux des artistes, des vrais ! J'apprécie leur regard, à la fois sur le monde et... sur le mien, lorsque l'occasion s'y prête. Ce mois-ci je débute cette entrevue avec le souvenir du bleu regard de Marie-Jo Thério que j'ai rencontrée la semaine dernière, dans ce petit café du Mile-End, qui n'est pas Robinson, mais qui aurait pu l'être... Dans les yeux de Marie-Jo, il a la mer. Les profondeurs océaniques. On y plonge amoureusement, comme envoutés, pour y découvrir non seulement l'Acadie en entier, mais aussi tout un Univers qu'elle partage, ma foi, avec une incroyable générosité et une tendresse peu communes. Celles qu' on oublie trop souvent d'offrir, même à de parfaits inconnus, lorsqu'on arrête d'être un enfant. En face de Marie-Jo, un «glance», une parole, imprégnée de son p'tit accent cajun et ça y est : on craque, et pour de bon.

« Marie Jo Thério, une amoureuse romantique» - CRÉDIT PHOTO : THIBAUD DE CORTA POUR MARTHIII

On dit qu'on n'a jamais une seconde chance de faire une première bonne impression. Pour sa part, Marie-Jo sait faire ça trois fois plutôt qu'une: d'abord sur disque où on rencontre son talent, ensuite sur scène où on se surprend de son audace et finalement en personne où on bénéficie de son humanité.

«Je ne tourne pas à la radio... sauf aux chaînes appartenant à Radio-Canada, bien sûr! Je suppose donc que les gens qui viennent voir mes spectacles me connaissent bien et apprécient ce que je fais. Alors je me dis que ces gens méritent un vrai bon «show». Ces gens-là ne viennent pas seulement «écouter une chanteuse» - d'abord je ne me qualifie pas comme telle- et c'est pourquoi je me me donne entièrement sur scène. J'aime partager cet Univers qui est mien avec le public, raconter des histoires, j'aime faire voyager les gens, nous libérer totalement ne serait-ce que dans l'espace d'une soirée. Je m'abandonne complètement au public et j'aime qu'il s'abandonne aussi! À la fin d'un spectacle, j'espère toujours avoir réussi ce mandat et, humblement, je crois que j'y arrive assez bien. »

CRÉDIT PHOTO : THIBAUD DE CORTA POUR MARTHIII

«Assez bien», le mot est faible! J'ai eu la chance de voir le show «Arbre à fruit» offert par En Scène, à Saint-Jérôme, dans les Laurentides il y a quatre ou cinq ans. Incontestablement l'un des spectacles intimes les plus chaleureux et séduisants que j'ai eu l'occasion de voir et d'entendre, empreint d'une très grande sensibilité et, à l'image de la dame, abondant d'une colossale dose de liberté.

CRÉDIT PHOTO : THIBAUD DE CORTA POUR MARTHIII

«La liberté... Il n'y a que ça de vrai pour moi ! Même si on sait que la liberté, c'est de savoir choisir ses chaînes, les miennes ne sont pas si lourdes. De toute façon, je ne pourrais pas porter de bien grosses chaînes, j'ai toujours été une «p'tite puce» ! Je fais ce que j'aime, et je le fais avec toute ma passion... Je suis une battante et je suis en contrôle de ma vie, oui, c'est moi qui mène ma barque, parce que de toute façon, je ne saurais pas être quelqu'un d'autre, je ne pourrais pas obéir à des diktats, quels qu'ils soient. Pour moi, c'est ça la vraie liberté. Celle de l'être, de l'esprit. Et puis c'est de tenter d'organiser sa vie selon ces petites voix intérieures qui nous supplient de les laisser sortir. C'est vrai que ça n'a pas toujours été facile pour moi, notamment au début de ma carrière en tant que comédienne, mais j'ai essayé et j'ai beaucoup aimé l'expérience... En-dedans, depuis toujours, je savais que j'avais quelque chose à dire, à partager. Je savais bien, éventuellement que cette énergie allait se traduire en musique un jour. Je suis issue d'une longue tradition de musiciens du côté de ma mère, -qui est d'ailleurs musicienne ainsi que mes frères et moi-. J'ai commencé très tôt à jouer du piano et ça ne m'a jamais quitté. J'ai troqué le classique pour la chanson, en obéissant à mes propres influences... Sur mon dernier album, «Les matins habitables», il y a une chanson que j'ai écrite pour mon arrière tante d'ailleurs, Lydia Lee (Leblanc), qui a vécu au début du 20e siècle. Elle aussi, elle faisait de la musique.»

Voir l'excellente interprétation d'une foule de musiciens s'amusant avec Marie-Jo sur sa chanson
Song for Lydia Lee dans le cadre de l'émission Belle et Bum à Télé-Québec.

Cliquez YouTube !

Cette nuance très «cabaret» qu'adopte quelques fois Marie-Jo Thério et qui lui sied comme un gant pour notre plus grand plaisir, n'est pas sans rappeler la chanson «Another love song about Paris» parue sur l'album »La Maline» et qui raconte une tranche de sa vie à Paris. Un autre héritage familial, cette fois-ci du côté de son père : l'esprit voyageur.

« Ah! Paris ! Oui, c'est sûr que c'est génial... Mais tu sais, il n'y a pas que ça ! Ici au Québec (sans doute parce qu'on a de grandes affinités avec la France) on parle souvent de ce que les artistes canadiens y vivent, y découvrent. J'ai vécu en France, mais j'ai aussi eu à habiter un tas d'endroits absolument fascinants! On a fait aussi des endroits comme Port-au-Prince à Haïti, l'Afrique : le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso... El Salvador, le Guatemala et j'en passe ! Partout, mais absolument partout, il y a une foule de choses et de gens à découvrir ! À chaque fois, c'est une nouvelle aventure ! C'est dommage de passer ces instants magiques sous silence... Évidemment, c'est agréable, après un spectacle où on a tout donné, de se retrouver dans une chambre avec un bain et des draps frais, mais tu sais, j'ai aussi dormi dans des endroits qui demandaient une bonne capacité d'adaptation! Néanmoins, chaque endroit que j'ai visité a un charme certain qui me parle et m'inspire.»

Visitez le site d'Audiogram. Vous y trouverez le lien vers l'espace de Marie-Jo où toutes ses chansons
y sont en mode «écoute». Si vous ne la connaissez pas déjà, bonne découverte!

Et comme la dame ne cesse de nous surprendre, voici un p'tit bijou trouvé à son insu le plus total sur YouTube ! Nous assumons :) Taillé à même l'une de ses nombreuses rencontres européennes , cette fois-ci avec Néry Belgistan, lequel vous pourrez découvrir à loisir par le biais de son MySpace.

> Néry Belgistan

Et finalement pour conclure, comme le fait si bien notre amie en spectacle, j'aimerais terminer cette entrevue avec la désormais célèbre ÉVANGÉLINE de Michel Conte, médiatisée par la Starac l'an dernier. Une version telle qu'offerte depuis plus de dix ans par Marie-Jo Thério lors de ses spectacles. Un merci à Terry Mys pour l'upload sur Youtube... et pour n'avoir pas oublié l'essentiel ...

Marie-Jo Thério aux Francofolies
Samedi, 28 juillet 2007 à 19h
Spectrum de Montréal
318, Sainte-Catherine Ouest
en collaboration avec Rock Détente, Info690 La radio des nouvelles, CKOI.com 96,9 FM

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FESTIVAL JUSTE POUR RIRE
« 25e Édition »
Du 8 au 29 juillet 2007
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Du 8 au 29 juillet prochains, Montréal sera, cette année encore, la capitale internationale de l’humour avec la tenue du Festival Juste pour rire. Et cette fois-ci, ce sera au tour de l’événement qui fait souffler un vent de gags dans les rues de la métropole depuis un quart de siècle de souffler 25 bougies. Une 25ème édition qui promet sans aucun doute d’être des plus hilarantes, tant par la programmation en salle, qui se déroulera du 8 au 29 juillet, que par la programmation extérieure gratuite Les Arts de la rue, qui déploiera ses gags dans la ville du 12 au 22 juillet.

« Contagieuse comme peut l’être le rire, la bonne humeur des Montréalais n’est certes pas étrangère à la naissance, il y a aujourd’hui 25 ans, de ce festival unique qui rassemble et rapproche le monde. C’est donc avec une grande fierté et beaucoup de plaisir que Tourisme Montréal s’associe, cette année encore, à ces festivités qui font grimper Montréal sur le podium de la notoriété internationale en matière de ville où il fait bon… rire ! » souligne Charles Lapointe, président-directeur général de Tourisme Montréal.

Depuis sa création, en 1983, le festival n’a cessé de réjouir des millions de Montréalais et de touristes, mais aussi d’artistes du monde entier, qui profitent de leur passage dans la métropole pour en savourer tant sa joie de vivre que sa diversité culturelle. Véritable tremplin vers la célébrité, l’événement a permis à de nombreux apprentis comiques de se hisser au rang des plus grands humoristes, puisque les Rowan Atkinson, Ray Romano, Arturo Brachetti ou Daniel Lemire ont en effet fait leurs premiers drôles de pas à Montréal, avant de connaître la gloire.

Outre le nombre grandissant de festivaliers qu’il attire chaque année dans la métropole – plus de deux millions de personnes ont en effet pris part à l’édition 2006 – l’événement génère pour l’ensemble des intervenants touristiques montréalais des retombées économiques estimées à quelque 100 millions de dollars.

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LES FRANCOFOLIES
DE MONTRÉAL
Du 26 juillet au 5 août 2007
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Un millier d'artistes, de musiciens, de vedettes de la chanson, de figures montantes et de nouveaux venus provenant d'une douzaine de pays se donnent rendez-vous chaque été pour célébrer la chanson francophone du monde. Des centaines de milliers de festivaliers envahissent les rues du centre-ville fermées à la circulation automobile pour l'occasion, pour assister à quelque 150 spectacles gratuits présentés sur sept scènes extérieures spécialement aménagées. Une cinquantaine de spectacles en salles, avec les plus grandes vedettes de la francophonie sont également présentés. Spectacles extérieurs gratuits, de 15h à minuit.

ZAPPA PLAYS ZAPPA
LE 5 AOUT 2007

In 1993 when Frank Zappa bid farewell to touring and to the world, there was a void in music that couldn’t be replaced by just anyone. Zappa’s music was highly influential and it is now his son’s turn to carry the torch. Zappa Plays Zappa is a band of relatively unknown musicians who played with Frank himself.

Tickets are $49.50, available at TICKETPRO.
Metropolis, 59 rue Sainte-Catherine Est, Montreal, QC

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FESTIVAL ÉCOSSAIS
DE MONTRÉAL
LE 5 AOUT 2007

Un festival de musique, de danse et d'épreuves athlétiques écossais. Plus de 60 boutiques offrant de la nourriture et des souvenirs écossais. Grand chapiteau de bière avec divertissements celtiques.

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