Or comme Naïla est en ce moment même à oeuvrer sur son tout premier vidéo clip, qui sera disponible cet été, nous vous offrons
«C'est comme ça» en attendant :)
SON TOUT PREMIER ALBUM EST SORTI EN FÉVRIER DERNIER ET ON L'ENTEND DE PLUS EN PLUS UN PEU PARTOUT SUR LES ONDES. IL FAUT DIRE QUE «COMPTEUSES D'ÉTOILES» EST UN EXCELLENT ALBUM ET QUE DIRE DES PERFORMANCES DE NAÏLA SUR SCÈNE! VOUS AUREZ L'OCCASION DE VOUS EN DÉLECTER EN COMPAGNIE DE TOMÀS JENSEN LE 21 MAI PROCHAIN AU CAFÉ CAMPUS... UN DEUX POUR UN QUI VAUT LE DÉTOUR!
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Sublime Naïla. Sur scène elle est une véritable bombe. Elle happe la salle et sait retenir l'attention de son auditoire par sa présence, par sa dégaine, par ses couleurs et une personnalité qui lui sont bien propre. Il faut dire que la dame a le sens de la scénographie et du jeu. Parce qu'outre une majeure en anthropologie, Naïla s'est aussi munie d'études universitaires en cinéma et en contrebasse au Conservatoire de musique de Québec. Comme on dit, la fille, «elle en a dedans!».
Ma première rencontre avec l'artiste s'est faite au Lion d'Or à Montréal alors qu'elle lançait son premier album «Compteuses d'étoiles» en février dernier. J'y étais avec Francine Grimaldi et comme nous étions toutes deux enchantées de notre découverte (Mme Grimaldi en a d'ailleurs fait une critique fort élogieuse le lendemain de son lancement à Radio-Canada), il me tardait de mieux connaître celle qu'on compare à Catherine Ringer des Rita Mitsouko... Une référence peu banale et plutôt flatteuse, il va sans dire! Or ce rapprochement est encore plus marqué lorsqu'on comprend le lien qui unit Naïla à son guitariste, Bilbo (de la première formation des Loco Locass), avec qui elle paufine -au besoin- ses créations.
« Bilbo, c'est la seule personne que je laisse s'immiscer dans mes compositions. J'aime bien être maître de mon travail et ce n'est que très difficilement que j'accepte de faire des compromis à ce niveau! Bilbo partage ma vision, il est très respectueux et talentueux... Ensemble, on arrive à tout faire et on est assez indépendants. Sur mon album Compteuses d'étoiles, c'est moi qui a écrit les textes et Bilbo a co-écrit la musique avec moi sur cinq de mes chansons, soit la moitié de l'album. Pour le reste, j'ai fait ça toute seule, dans notre studio et on n'a fait appel à l'extérieur que pour le point final à la réalisation. On aime travailler ensemble, Bilbo et moi. Sur scène, on fait appel à des musiciens, certains nous sont plus chers, personnellement et professionnellement, et d'autres ont été remerciés. C'est important pour moi de me sentir bien entourée... de ne pas me perdre et de maintenir le cap que je me suis fixé pour ma carrière. Jusqu'à maintenant, tout va comme je l'espérais. Je suis une battante, un travailleuse et ma foi, je suis sans doute très têtue! »
Et pour s'assurer le respect de ses musiciens, Naïla a toujours, de l'époque où elle faisait les plus belles salles de la ville de Québec, d'où elle est originaire, respecté ses engagements alors qu'à la fin de ses spectacles, elle se retrouvait souvent la moins bien rémunérée des musiciens :
« Tu sais, à 10$ le billet, même si je remplissais le D'Auteuil, le Mardi Gras ou le Cashemire à Québec, une fois que les musiciens et que les techniciens étaient payés, il ne restait souvent que des miettes pour moi! Mais j'ai toujours tenu à respecter mes musiciens et à faire un travail sérieux. »
Naïla considère sa carrière avec beaucoup de rigueur en s'investissant et en investissant temps et argent à faire «marcher son affaire».
« Quand j'ai terminé mes études en cinéma, j'ai tout de suite décroché des contrats très intéressants sur des productions cinématographiques et sur des pubs tant canadiennes qu'américaines. Dans ce domaine, j'ai touché à tout : le jeu, les décors, les costumes, l'éclairage, le son! La seule chose dans laquelle je n'ai pas trempé les doigts, c'est les maquillages! Sauf que, honnêtement, j'ai toujours préféré la musique... Depuis que j'ai 6 ans que je sais que ma carrière se trouve là. Alors un moment donné, mes contrats de musique me prenaient de plus en plus de temps et un jour, j'ai dû faire des choix. J'ai donc sacrifié ma carrière en cinéma au profit de la scène musicale. Tu sais, en cinéma, c'est pas trop long qu'on te met de côté quand tes disponibilités s'amenuisent! J'ai refusé des trucs intéressants, une fois, deux fois, trois fois et puis un moment donné, je n'avais plus de demandes. J'avais donc tout mon temps pour ma passion et je m'y adonne à temps plein depuis ce temps-là.»
C'est jouer dur... Cependant Naïla était loin d'avoir épuisé ses ressources! Deux fois boursière au Conseil des Arts et des Lettres du Québec, c'est avec ce financement que tout s'est mis en branle.
« On ne peut pas dire que mes bourses ont été un coup de pied au derrière. Le coup de pied, je me le suis donné plusieurs fois par moi-même! Mais cet argent là m'a évidemment aidée à démarrer vraiment ma carrière. Je me suis équipée, j'ai monté mon studio et je me suis mise au travail pour cet album-là. Ça fait déjà deux ans de ça. En fait, je compose chaque soir avant de m'endormir. Je compose dans ma tête chaque partition : guitare, piano, violon, voix, etc... Et puis quand je me réveille, j'écris, je joue et j'enregistre. J'ai fait neuf années de piano quand j'étais petite et plus tard, au conservatoire, j'ai étudié la contrebasse. Je joue donc facilement d'à peu près tous les instruments... je ne suis pas une virtuose, mais j'ai assez de base pour réaliser mes compos. En fait, depuis Compteuses d'étoiles, j'ai composé assez de matériel pour produire encore deux autres albums, peut-être même trois! En réalité, je pourrais en sortir facilement un par année... Je crois que je suis une boulimique de mon art!»
Bilbo aquièsce et sourit. J'ai comparé Naïla à Amélie Nothomb. À la fois pour sa personnalité et pour son physique, mais aussi pour cette petite fille espiègle que l'on discerne sous la femme combative qui se trouve devant moi.
« J'ai grandi dans la région de Québec dans un petit quartier au bord du fleuve Saint-Laurent qu'on appelle Saint-Pascal-Maizerets. J'habitais d'un côté du quartier avec mes parents qui travaillaient, comme la plupart des gens de la région, au gouvernement du Québec. Alors chaque matin, on m'emmenait tout à fait de l'autre côté de Saint-Pascal, chez celle qui est aujourd'hui comme ma deuxième mère, Mado Gagnon qui gardait parfois jusqu'à une dizaine d'enfants! Je fais partie de cette génération disparue des enfants qui jouaient encore dehors... Mais alors là on était toujours dehors!!! Au loin, on avait une vue sur l'Ile d'Orléans qui a fait partie de mon quotidien durant presque toute ma vie. Ma chanson, «L'Ile d'Or Béante» est une ode à cet endroit mythique qui m'a littéralement vue grandir. Ça ne fait pas bien longtemps que je suis à Montréal... Mais je m'adapte très bien à ma nouvelle vie ici, dans la métropole. »
Là encore, dans sa chanson «Parc Lajoie», Naïla nous propose une autre tranche de vie, cette fois-ci plus citadine... L'album Compteuses d'étoiles ressemble en fait à une synthèse de petits tableaux de vie que la chansonneuse nous présente comme sur autant de péllicules. On peut lui reprocher un brin d'inégalité, mais je crois que, comme la vie, les thématiques qu'aborde Naïla varient selon les saisons, les états d'âme, les lieux visités... Aussi, outre l'influence des Rita Mitsouko, oserait-on reconnaître dans cet album et au fil des thèmes, les profondeurs aquatiques (et pourquoi pas magiques?) de Sarah Brightman, la fougue de Sinead O'Connor, la tendresse et le raffinement de Jane Birkin ou l'univers théâtral de Juliette...? Encore une fois, tout au long de l'écoute de son album, on sent forcément l'aspect cinématographique et très imagé bien spécifique à l'artiste.
« Le cinéma se retrouve dans chaque aspect de mes chansons, c'est certain... Sur la scène, dans mes compositions, sur mon site web, dans mes photos et là, tu peux bien imaginer que je trippe fort sur le premier vidéo de cet album qui va sortir cet été!!! Je travaille cette fois-ci avec Stéphanie Biron qui a aussi travaillé sur les vidéos de Patrick Watson. Ça va être vraiment spécial! Actuellement, le synopsis est prêt, on attend juste le retour du beau temps pour faire le tournage. J'ai très hâte! Ça va être un beau concept qui me ressemble beaucoup!»
Et après ça? Qu'est-ce que tu as de prévu à ton agenda?
«Bien... Le 21 mai, je fais la première partie de Tomàs Jensen qui vient de signer son dernier opus. Depuis deux semaines à peine, je fais affaire avec Rubis Varia (rubisvaria.com) pour booker mes shows. Je suis plutôt chanceuse, du premier coup, d'avoir une contrat aussi intéressant que celui décroché avec Tomàs que j'admire beaucoup. Alors voilà. ça roule et je suis très contente!»
Depuis cette entrevue, il y a deux jours, j'ai entendu les chansons de Naïla à CISM, à Radio-Canada et à Tout le monde en parle. Nécéssairement, on n'a pas fini d'en parler! Et pour ce qui est du 21 mai, connaissant le dynamisme et la folie de Tomàs Jensen sur scène, combinée à celle de Naïla, je vous promets sans hésiter, mes amis, un spectacle à ne pas rater!
Naïla et Tomàs Jensen
21 mai 2008
CAFÉ CAMPUS - 20h
Visitez le site de l'artiste à naila.ca >> Agence Rubis Varia (514) 495-0654
Paul Kunigis est en ce moment à oeuvrer à titre de directeur artistique sur un abécédaire musical pour les tout petits écrit à la base par Christiane Duchesne. Pour paufiner son oeuvre et parce qu'il ne saurait prendre les enfants pour des attardés, Kunigis a fait appel à nuls autres que Mononc'Serge, Les Frères à Ch'val (Polo Bellemare et Thibaud de Corta), Marie-Marine Levesque (fille de Raymond) et Jérôme Minière, entre-autres.
Le livre et le CD seront mis en vente au printemps 2009 et ça ne sera pas n'importe quoi! En attendant de swingner, de valser et de rocker avec les enfants, voici quelques photos prises durant l'enregistrement, au Studio de François Lalonde (excusez, pardon) alors que les Frères à Ch'val apposaient leurs couleurs bien personnelles au projet.