CHRONIQUE... SANS TITRE Mijanou Dubuc, bibliotheuse
Lire un livre sous un arbre
en double le plaisir.
On ne sait plus si on tourne les pages
ou si on feuillette l’arbre JEAN CHALON
Je ne fus jamais satisfait de ce film purement formel. C'est pourtant mon film le plus projeté et c'est également l'un des seuls qui soit diffusé sur la chaîne de télévision par satellite « Artchannel ». C'est cohérent, d'une certaine manière : les festivaliers et les commerçants préfèrent généralement ce genre d'oeuvres — décoratives sans être jolies, nouvelles sans être troublantes : branchées. [Simon Gris]
CITATION DU MOIS : La lecture est une amitié. [ Marcel Proust ]
Découvert ce matin
SUR LE MOIS DE SEPTEMBRE DE MON PRÉCIEUX CALENDRIER (TOMA DESIGN) :
Lire un livre sous un arbre
en double le plaisir.
On ne sait plus si on tourne les pages
ou si on feuillette l’arbre
-- Jean Chalon
…
En septembre, j’ai tant tourné les pages et feuilleté l’arbre que j’en ai oublié l’écriture! Voici octobre et me voici, sortie tout droit des livres.
La déferlante littéraire
Je rêve de recevoir sur ma table de travail tous – mais là, TOUS comme dans « la somme de » -- tous les livres publiés sans aucune exception. Ainsi, je pourrais choisir, feuilleter, sentir, rejeter ou mettre en attente tous ces titres inconnus, connus, « marketés », ignorés et que sais-je encore !
Bien sûr, au cours de la rentrée littéraire, il y a tous ces recensements, pour ne pas dire énumérations, des titres à lire. Selon moi, dans la plupart des cas, ce ne sont que de gros projecteurs sur les auteurs connus et attendus. Cette année, pour faire changement, le magazine français Lire a dressé une liste des « Évitables », afin « d’éviter de gaspiller votre argent », disent-ils. On aura tout vu. J’ai toujours cru que la meilleure façon de signifier qu’un livre est mauvais c’est de n’en rien dire.
«L’ignorance est la meilleure arme»
disait le stoïcien Sénèque.
...
Je peux dire que c’est dans ces moments,
que je me rapproche le plus des mots
et de la portée humaine de la littérature.
Je n’aime pas non plus le terme « critique littéraire ». Je le trouve grossier. Certes, une critique peut être constructive, mais elle est souvent contraignante, manipulatrice et, est ordinairement, rédigée sur un ton sévère, voire si austère, parfois même prétentieux, qu’en tant que lecteur potentiel, la magie de la découverte s’éteint. J’essaie d’éviter ces articles, mais c’est difficile. Travaillant et vivant dans le flot incessant des livres, j’ai le devoir d’en faire la lecture ne serait-ce que pour connaître titre et auteur de chacun pour mieux informer les usagers de la bibliothèque.
Cela dit, j’ai aussi en haute estime tous ces gens qui savent présenter un livre au public, donnant le goût de lire et de découvrir de nouveaux horizons. Parfois, dans le brouhaha littéraire, j’arrive à fermer les yeux. Les paupières plissées très fortement et le front « bourreletté » irrégulièrement me font croire que les informations n’arrivent pas à me pénétrer. Le mieux est de m’enfermer dans ma cabane, fermant radio et coupant connexion Internet. Le bruit des feuilles dans le vent ne me souffle guère de jugement sur la littérature ; le chat sucré ne me ronronne que des mots d’amour. Je peux dire que c’est dans ces moments que je me rapproche le plus des mots et de la portée humaine de la littérature.
Et, quand j’en ai marre du vide littéraire ou que je n’ai plus envie de fouiller dans tous ces titres pour trouver le livre de mon heure, eh bien je lis le dictionnaire ou bien j’ouvre tous les livres de ma bibliothèque, pigeant un mot, une phrase, une page, ici et là. Ainsi, je peux tomber sur une de ces pages annotées. Dans ce cas, je dévore toutes les notes inscrites qui parfois me font pouffer de rire (soulagée d’avoir évolué) ; qui parfois me replongent dans des souvenirs douloureux (j’essaie de ne pas trop m’y attarder) ; qui parfois me donnent le goût de refaire la lecture de ce livre (rien n’est plus révélateur de moi-même que ces livres lus et annotés à une certaine époque).
« Get to the point ! »
Je n’aime pas « critiquer » les livres ; j’aime les présenter et je ne présente que ce qui m’a littéralement kidnappé, happé, apostrophé. Le reste … bah la vie est tellement courte et mon père me dit régulièrement, quand je suis devenu trop brumeuse : « Get to the point !». Ça m’a toujours été difficile de « getter to the point ». Je suis une exploratrice qui a parfois besoin de se perdre pour mieux comprendre la route et situer les quatre points cardinaux.
Il me faut me perdre
En chaque lieu qui vient à ma rencontre
Pour les romans c’est un peu le même principe, j’aime lire un peu de tout, quelques pages ici et là pour finalement tomber – comme nous tombons en amour – sur LE livre qui me chavire. C’est rare. Non pas que la qualité et les sujets n’abondent pas. Non, pas du tout. Il y a d’abord le facteur « temps » puis le facteur « éveil ». Faut quand même être à l’écoute de ce qui passe pour pouvoir attraper au vol le papillon unique qui passe dans notre cour. Pour être éveillé, il faut avoir le temps de s’ouvrir et, pour avoir du temps, il faut être assez éveillé pour s’en donner. Alors, quand je réussis à réunir tous les éléments de la découverte, j’arrive face à face avec le sentiment du plaisir délectable de la lecture. Plaisir qui se retrouve dans la découverte des détails heureux de la vie et de la rencontre de gens extra-ordinaires qui ont su, à leur façon, vivre pleinement, intensément et simplement. Alors, voyez que « Get to the point » m’est difficile. D’autant que mon père m’expliquait, un jour où la tempête s’était installée bien confortablement dans ma vie, que pour « guetter to the point » il faut s’installer des ornières, fixer le but devant et s’y rendre en faisant fi des commentaires et des actes d’autrui. Essayant un jour d’appliquer la leçon à l’acte de lecture, j’en suis venue à cette conclusion catastrophique : «Quoi ?! Lire un livre sans penser à tous ces autres livres qui se préparent, s’écrient, se publient, s’impatientent sur la tablette du libraire ou sur le rayon de la bibliothèque ? Quel dilemme !» Mais c’est bien là ce que je vis. À tout vouloir lire, j’arrive parfois tristement à ne rien lire. Et si par exaspération je ne fais aucune lecture dans ma journée (journal, magazine, livre, ingrédients sur boîtes de conserve ou panneau de signalisation sur la route, etc.), eh bien je me trouve bien moche. L’acte de lecture est ce qui me rend vivante.
C’est fou mais pas si fou quand on songe à tous ceux qui ne savent lire, ou qui ne veulent lire. Il me semble qu’ils doivent passer à côté de nombreux papillons.
Ce rêve de recevoir sur ma table de travail tous – mais là, TOUS comme dans « la somme de » -- tous les livres publiés sans aucune exception, est un rêve fou de gourmande de livre. Mais enfin, c’est peut-être mieux que tous ces livres ne se rendent pas à moi. Ainsi, je serai, probablement, moins déçue …
DE CHEZ NOUS ET PAR CHEZ NOUS
Invitation à tous et à toutes
Le 25 octobre prochain, à La petite église de Saint-Eustache aura lieu l’événement Auteurs en liberté : happening d’automne. Tous les auteurs de l’Association des auteurs des Laurentides (AAL) auront la liberté de présenter la totalité de leurs publications. L’événement se déroulera aussi dans le cadre de la Semaine des bibliothèques publiques . À cette occasion, la Bibliothèque de Saint-Eustache donnera une conférence de presse afin d’annoncer l’acquisition de la collection des œuvres des membres de l’AAL. Une initiative qui, on l’espère, sera répéter dans d’autres villes de la région.
André Girard, lauréat du prix Abitibi-Consolidated
En septembre dernier, au Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean était dévoilé le lauréat de la catégorie roman du Prix Abitibi-Consolidated. André Girard a été choisi pour son roman Port-Alfred Plaza paru chez Québec Amérique au printemps dernier. Le roman avait d’abord été rédigé en guise de thèse de doctorat en création littéraire. André Girard est membre de l’AAL.
Rentrée littéraire laurentienne
Le 27 septembre dernier, j’assistais pour la deuxième année, à la 4e édition du 5 à 7 de la Rentrée littéraire de l’AAL qui se déroulait à la Salle Anthony-Lessard du Vieux Palais à Saint-Jérôme. Des 115 auteurs membres, 100 ont déjà publié un ouvrage dont une trentaine ont fait paraître au moins 1 ouvrage au cours de cette année.
La présidente de l’association, Madame Pauline Vincent,
a tenu aussi à souligner le travail de
5 maisons d’éditions qui oeuvrent dans les Laurentides :
Auteurs présents à la Rentrée littéraire et ayant présenté leur(s) livre(s)
Marie-Andrée Clermont
Réédition chez P. Tisseyre d’une trilogie jeunesse Roche de St-Cœur
Double foyer
L’engrenage
Jacqueline April Petit guide pour former un club de lecture
Madame April a animé le Club de lecture de la Bibliothèque de Saint-Sauveur pendant 12 ans.
Jean-Claude Barey Le retour du Grand-Louis : roman
Éditions France-Empire
Jean-Claude Bataille Les écritures interdites tome 2 : Les ruines oubliées
Éditions du Calame
Réal Burelle Chemins de traverse : poésie et photographies
Photographies de Denis Berbier
Éditions de l’encrier
Clément Fortin L’affaire Coffin : une supercherie
Docu-roman qui paraîtra sous peu aux Éditions Wilson & Lafleur
Thérèse Fraysse Les Laurentides
Éditions de l’Homme
Benoît Gignac Le destin Johnson : une famille, trois premiers ministres
Éditions Stanké
Aussi, il publiera le 17 octobre prochain une biographie de son père, Fernand Gignac.
Berthe Guindon Marion Leloup : j’ai vaincu la maniaco-dépression : témoignage
Denis Lepage
Respirer par le cœur : poèmes et chansons
Émilie Lévesque La danse de l’esquive : roman
Éditions JCL
Stéfani Meunier Ce n’est pas une façon de dire adieu
Éditions Boréal
Marthe Saint-Laurent La femme sexuée : essai
Éditions Boule-Être
Marie-Louise Tondreau Levert Virevent, le petit fantôme
Éditions du Soleil de minuit
Claudine Thibodeau La fille du château, chronique d’une enfance heureuse
Mireille Villeneuve L’eau du diable
Éditions Grand Duc-HRW
NOTA BENE
J’ai rencontré
Les amis des Verdoyants. Je vous explique. Cela fait trois ans que je me rends annuellement sur l’Île Verte au beau milieu du majestueux Fleuve Saint-Laurent. Les habitants, une quarantaine à y habiter en permanence, possèdent le très poétique gentilé de Verdoyant. Généreux, sympathiques, accueillants, drôles et surtout vivants. L’air salin y est sans doute pour quelque chose. N’empêche que le couple d’amis bergers-aubergistes qui nous reçoit dans leur maison ancestrale servant aussi de gîte, sont d’une catégorie à part. Je dirais qu’ils font partie du terroir. Un patrimoine humain.
Donc annuellement, au mois d’août, c’est le méchoui avec, attention … corvée pour tous. Comme dit mon bûcheron sucré, « Faut gagner notre portion d’agneau ! ». La corvée se fait comme dans le bon vieux temps : joie et efforts physiques sont au rendez-vous pour réparer le toit de la grange abritant le troupeau d’agneaux de champs ; refaire la clôture de cèdre ; nettoyer une portion de la forêt ; repeindre les balançoires des enfants ; construire les tables à pique-nique pour le nouveau site du Camping Le Myosotis, partenaire de la Route bleue (kayak de mer) et bien évidemment, pour faire la bouffe à tous ces corveux et corveuses qui fêteront la satisfaction du travail accompli avec en bonus le plaisir de rencontrer tous ces gens qui ont croisés la vie de cette famille verdoyante. L’idée aussi, c’est de goûter à cette fameuse viande d’agneau qui, ma foi, me fait saliver. Mon bûcheron sucré rêve encore des saucisses merguez et moi je n’ai de cesse de complimenter le gigot que belle-maman, cuisinière hors pair, a concocté le printemps dernier. L’an dernier, j’ai acheté un demi agneau et cette année je récidive. Je sais d’où il vient et qui l’élève. L’hiver dernier lors d’un séjour, nous sommes allés « faire le train » (nourrir les agneaux). Deux petits d’à peine 4-5 jours gambadaient allègrement. Nous avons adoré participer un peu à la vie du troupeau. Mon bûcheron sucré ayant, bien sûr, mille et une questions à poser ! La Bergerie Revenons à nos moutons compte un cheptel de 50 brebis. Les agneaux sont livrés à l’automne, il faut donc réserver son agneau.
J’ai appris
Que les abeilles sont au cœur du vivant. Si elles venaient à mourir, l’humain pourrait, lui aussi, mourir. Einstein parle de « quelques années » pour l’espérance de vie humaine à la suite de la disparition des abeilles. Au mois d’août dernier, des articles sur le « syndrome de l’effondrement des abeilles » (Colony Collapse Disorder, en anglais) sont apparus dans divers journaux pour faire état du phénomène. Pesticides ? Ondes électromagnétiques ? OGM ? Téléphones cellulaires ? Qu’est-ce qui est responsable de la mort de l’abeille dont 90 fruits et légumes dépendent pour leur pollinisation ? Les recherches sont en cours.
Je lis aussi Anne Coleman.
Sept étés de ma jeunesse : souvenirs de North Hatley
XYZ éditeur, 2007, 183 p., 24.00 $
Une jeunesse dont les pas sont mus par le désir montant et poignant de l’amour et par le pouvoir irrépressible des mots. Un récit autobiographique touchant dont le titre original est plus séduisant (I’ll tell you a secret : a memory of seven summers). Anne Coleman est Ontarienne. Elle lit de grands auteurs et a l’ambition de devenir écrivaine. Elle vient passer tous ses étés à la résidence familiale à North Hatley au Québec. C’est là, à l’été de ses quatorze ans (1950), qu’elle fera la rencontre bouleversante de l’écrivain canadien Hugh MacLennan (1907-1990), connu pour son roman Two solitudes (Deux solitudes) publié en 1945. Farouche mais pas pour autant insociable, la jeune Anne veut « trouver un homme exhalant le parfum du danger, un homme au regard assombri par la souffrance ». C’est peut-être ce regard chez le jeune immigrant slave, Frank, qui la paralyse ; c’est probablement le parfum du danger qu’exhalent les propos de Hugh MacLennan qui la fait frissonner de bonheur, lui apportant autant de questions sur les hommes. Au-delà de la relation sentimentale vécue à distance, il y a la relation littéraire qui est d’une richesse voluptueuse. J’en suis venue, à un certain moment de ma lecture, à envier Anne. Avoir la possibilité de discuter littérature avec un écrivain de ce niveau sans qu’il y ait de manières hautaines, me semble un privilège unique. Bien sûr, Hugh MacLennan use parfois de son autorité masculine, mais nous sommes dans les années 50 dans un milieu anglophone et bourgeois.
Extrait d’une discussion littéraire :
« Je veux seulement qu’il y ait suffisamment d’espace dans un livre pour que mon imagination puisse s’y déplacer. Je déteste qu’un écrivain me mâche les mots. C’est d’un ennui mortel. » de dire Anne.
« Je pense comme toi que ce serait ennuyeux. Il faut qu’un thème se présente subtilement, sinon le lecteur perd tout intérêt. Les prêches n’on rien d’amusant, et un livre doit avant tout être engageant – j’aurais pu dire « divertissant », mais cela semble trop trivial, bien que ce soit également un élément crucial. » lui répond Hugh MacLennan.
Anne Coleman a une écriture délicate qui sait nous mouvoir dans le temps et sur les lieux. J’imaginais très bien le lac et les chemins menant vers la boutique d’antiquités où elle travaillait quelques fois. La structure du récit est construite en trois temps à l’intérieur desquels se retrouve, à la toute fin, une réflexion de l’auteur avec ce recul qui permet de mieux comprendre la complexité du lien qui l’unissait à cet homme.
Jean-Yves Ferri (texte) & Manu Larcenet (illustrations).
Le retour à la terre, l'intégrale. 1 Dargaud, 2006, 283 p., 49.95 $
Roman graphique rural dont l’illustrateur est mis en scène. Manu Larcenet, bien connu depuis son passage au Fluide glacial, décide un jour avec sa douce de quitter le milieu urbain pour s’installer au beau milieu des vaches. C’est donc un retour à la terre, passablement difficile pour Larssinet (c’est ainsi qu’il est orthographié dans la bd) et passablement facile pour Mariette, la douce. L’intégration au milieu se fait progressivement. Les étapes de la vie d’un couple somme toute ordinaire y sont décrites et analysées, sourire en coin. Évidemment, l’humour est au rendez-vous caricaturant « l’ignorance » et la « bizarrerie » des ruraux. Nous assistons aussi à la naissance du premier tome. Le processus de création à même la création c’est génial dans ce cas-ci.
À ce jour, quatre des cinq tomes prévus sont publiés. L’intégrale 1 comprend les trois premiers titres et est publiée dans un format à l’italienne, c’est-à-dire 17 x 25 cm (un album ordinaire coupé en deux, merveilleux pour la lecture au p’tit coin).
1. La vraie vie
2. Les projets
3. Le vaste monde
4. Le déluge
Thomas Abercorn.
Un soleil d’enfer
L’Archipel, 2007, 280 p., 29.95 $
Un suspense. Une bombe dans un champ « innocent » de tournesols. Il est rare que je lise un suspense ou encore un policier. Mais celui-ci m’indiquait bien qu’il n’y avait pas de violence. Je l’ai donc lu d’une traite comme on dit, en deux jours.
Un soleil d’enfer est un roman relatant une histoire d’horreurs scientifiques. Une rencontre entre le Président des Etats-Unis et le Chancelier allemand se déroulant au mauvais endroit et au mauvais moment tourne à la paranoïa terroriste. Alerte rouge, le Président se meure. FBI, NIA, DIA montent au front pour éluder la mystérieuse intoxication contractée en plein air par le Président et le Chancelier.
La corruption, le chantage, la soif d’argent sont les ingrédients que Thomas Abercorn a réunis pour nous faire frissonner. La manipulation génétique peut conduire une population entière au cauchemar. La firme biotechnologique Stanten-Falco – étrangement apparentée à la très réelle multinationale Monsanto – aura fort à faire pour convaincre la population de son innocence. D’autant que le prix Nobel de biologie, Alfred Cozens – me rappelant un vulgarisateur de la renommée de David Suzuky – saura mettre la lumière sur plusieurs interrogations venant de toute part. Une divertissante réflexion sur les conséquences de la manipulation génétique.
Francis Malka.
Le jardinier de Monsieur Chaos
HMH Hurtubise, coll. amÉrica, 2007, 180 p., 19,95 $
Je l’ai eu plusieurs fois dans les mains à la bibliothèque, et chaque fois, une envie irrépressible de le lire m’enveloppait. Puis, un soir, n’y tenant plus, j’ai quitté le travail avec Monsieur Chaos dans les mains.
C’est un premier roman pour cet ingénieur et musicien baignant dans la haute technologie informatique. Pas surprenant que l’intrigue soit autant poétique que cartésienne. Roman tout à la fois scientifique, philosophique et policier, Le jardinier de Monsieur Chaos est surprenant et divertissant. Tout au long du récit, le narrateur (le jardinier) raconte son histoire, aux enquêteurs qui cherchent le coupable des 27 disparitions. C’est que depuis son arrivé dans le village en tant que jardinier de Monsieur Chaos, d’étranges rumeurs circulent aussi vite que les nouveaux effluves de fleurs qui se propagent. Surprenant et divertissant.
Myriam Laporte.
Grammaire jeunesse pour la maison
Éditions CEC, 2007, 29,95 $
Êtes-vous de ces parents qui ont de la difficulté à saisir des notions de grammaire lors des devoirs et leçons ? Depuis la réforme, nous sommes plusieurs à être déroutés. Quand j’ai entendu parler de ce livre, je me suis dit qu’il me le faillait. Petite libellule étant maintenant en 3e année, je me dois de pouvoir lui répondre quand son visage est parsemé de points d’interrogation. Mais voilà, le tout n’est pas de répondre aux questions, mais surtout d’y répondre dans son langage à elle (langage de la réforme, va s’en dire). C’est ici qu’intervient ce petit guide explicatif de la grammaire « actuelle » (ne pas confondre avec la nouvelle orthographe qui est une toute autre affaire). L'ouvrage se présente en trois parties : une première de 15 pages qui différencie la grammaire que les parents ont appris à celle enseignée présentement. Ensuite, la grammaire proprement dite avec à la fin un index pour mieux s’y retrouver. Enfin, dix annexes qui offrent à l’enfant des trucs.
Pour la nouvelle orthographe : RENOUVO
Réseau pour la nouvelle orthographe du français.
Le millepatte sur un nénufar :
vadémécum de l’orthographe recommandée
Éditions De Champlain S.F, 2005, 38 p., 3,50 $
Site du Réseau pour la nouvelle orthographe du français