Oeuvre d'Yves Bluteau
Il est de plus en plus de bon ton, pour les gens qui ont réussi une belle et grande carrière, que d'ouvrir leur maison aux artistes et aux acheteurs d'art. Ces événements, très «jet-set», courus tant par les poètes que par les groupes d'affaires sélects et «très cela», se donnent régulièrement rendez-vous, sur appel ou sur invitation, dans l'une ou l'autre des ces demeures fort cossues pour prendre l'apéro ou pour discuter art et argent dans un décor souvent... stupéfiant.
L'un de ces palaces se niche en pleine montagne, à Morin-Heights, dans les Laurentides et reçoit chaleureusement les intéressés par le biais du maître des lieux, Monsieur André Beaudry.
Monsieur Beaudry est professeur de musique au Cégep de Saint-Laurent où il y enseigne la pop et le jazz depuis plus de trente ans. Diplômé de l'université Berklee à Boston, le musicien y a décroché, avant de revenir au Québec, une bourse prestigieuse pour ses compositions.
Depuis, le prof Beaudry a enseigné et travaillé avec, entre autres, Gilles Valiquette, Pierre Flynn, Diane Tell, Harmonium et les Simard.
Se qualifiant comme un artiste «éternellement insécure» André Beaudry a accepté, durant les premières années de sa carrière, la plupart des contrats qui lui ont été commandés et a consacré toute sa vie au travail.
«Un moment donné, j'avais même un contrat régulier à Alma... je faisais la navette de là-bas à Montréal, toujours entre deux, quatre, huit mandats... J'étais épuisé. C'est là que j'ai décidé d'acheter un terrain dans le Nord, à Morin-Heights, question de respirer le grand air. Sauf que moi, je suis un fou! Un jour, mes élèves m'ont offert un livre sur les demeurer cossues de Saint-Malo, en France. L'une d'elles, la «malouinière de Lupin», m'a absolument fasciné! Du coup, je me suis dit que c'est ça que j'allais construire sur mon terrain! J'ai lu des plans, des livres de techniques en bâtiment, puis j'ai rencontré des artisans qui m'ont conseillé sur comment construire une maison et puis.,.. je me suis mis au travail. J'ai passé en tout quelque 50 000 heures de travail sur ma maison et je l'ai construite exactement comme je la voulais. Ma Malouinière, je l'ai bâtie de la charpente à la finition. C'est l'oeuvre de ma vie! Je suis heureux aujourd'hui, de la partager avec des visiteurs qui apprécient tant ma galerie d'art que les détails architecturaux de ma demeure.»
Le Lupin, la malounière qui a inspiré le manoir d'André Beaudry
La malouinière est un type de maison bien spécial qui n'existe que dans les alentours de Saint-Malo et que se faisaient construire les bien nantis de la ville, c'est-à-dire les armateurs, les corsaires et les commerçants qui avaient fait fortune grâce au commerce de la mer et à la guerre. On reconnaît la malouinière à quatre critères : les coins doivent être en pierre taillée, le tour des fenêtes et des portes également, la toiture est à quatre versants et un cordon de pierre doit ceinturer la bâtisse. L'extérieur de la maison de monsieur Beaudry reproduit donc fidèlement celui de la malouinière de Lupin, à une exception près, le fait qu'il n'ait pas utilisé, comme la tradition le veut, du granit de Bretagne française pour ses pierres, mais bien un type de roche que l'on retrouve au fond de la rivière Saint-Pie de Guire, dans les Bois-Francs. Une belle matière qui a la particularité, comme l'ardoise, de devenir verte lorsque mouillée.
«Je n'aurais jamais réussi ce projet sans l'aide de plusieurs de mes amis qui ont travaillé d'arrache-pied pour bâtir ce petit château. je leur en serai à jamais reconnaissant.» me confie, ému, André Beaudry.
Salon principal
Salon principal
Amitiés avec
Michèle Richard
La galerie d'art du Manoir d'André reçoit régulièrement les oeuvres de madame Michèle Richard que nous connaissons davantage comme comédienne, animatrice et chanteuse. J'étais étonnée par ses compositions qui illustrent des tranches de vie avec beaucoup de sensibilité et de profondeur.
Salon de Michèle Richard
«On s'attend à des toiles aux tons pastels, à des sujets légers... Mais moi, je ne suis pas très «fleur bleue». Les gens ne le savent pas, mais ça fait un bout de temps que je peins et j'essaie d'acquérir une belle maturité à ce niveau.» m'a dit la dame lors d'un événement où nous fûmes, artisans de Marthi mag, conviés au Manoir.
Mon attention s'est immédiatement posée sur un autoportrait de madame Richard, s'esclaffant à dos d'éléphant.
«Ah! C'était super! J'ai peint ça à partir d'un cliché qui a été pris en Asie il y a quelques années. Les escapades à dos d'éléphant s'effectuaient sur une chaise installée solidement sur l'animal là-bas... mais moi je voulais m'asseoir directement sur l'éléphant! J'ai donc pu réaliser ce rêve qui m'habitait depuis que j'étais petite fille!»
J'ai reconnu là notre célèbre diva et je l'ai aimée.
(voir la vidéo en haut de page)
Financement disponible sous approbation
Une belle place à la jeunesse
Autres belles rencontres
Outre Madame Richard, la Galerie du Manoir présente les oeuvres d'Yves Bluteau dont nous vous avons parlé dans un numéro précédent et de Simon Dupuis, un peintre jeune, rigolo et franchement épatant dont je vous parlerai bientôt!
Oeuvre d'Yves Bluteau.
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SUR L'ARTISTE PARU DANS MARTHI MAG
EN NOVEMBRE 2007
Oeuvre de Simon Dupuis
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Allez, je vous laisse le téléphone! Et bonne visite!
450.226.2975
514.917.1358
www.galerie-du-manoir.com
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