Dans pas longtemps, ça va aller très mal. Plus mal que maintenant? Que oui, tout le monde va y passer, sauf un. Et celui là, comme par hasard, est chercheur, et mon vieux, il travaille pour sauver l'humanité (mais je croyais qu'il était seul?). Donc, l'humanité qui n'est plus humaine et qui ressemble au diable. Alors comme ça, la maladie, c'est le diable? Hé oui mon pote! Gare à tes fesses (et amène tes boules Quiès, parce que la bande son est insupportable).

Je suis légende, tu es légende, nous sommes légende. Bien sur, puisqu'il faut vaincre le mal! Seul un héros du bien peut le faire. Et bien sur, on est de son bord. Surtout quand on s'arrange pour que le mal ai encore plus l'air méchant. Là ou j'ai un profond malaise, c'est quand on se met à confondre des genres, pour servir une morale idéologique. Vive l'amérique! Et puis c'est un film très « garçon », la seule femme est une mère « char d'assaut », matinée de Jeanne d'arc qui passe furtivement et...Ne cassons pas le punch insoutenable de la fin.... Disons que « sensualité » n'est pas un terme évoqué ici .

Alors, film d'anticipation, film de suspense ou film d'horreur? Peu importe, parce que le message lui, se veut clair. Reste derrière ton ordi, dehors ça brasse, ti-gars. Comme tout série B de premier niveau.

Je me suis surpris à envier son gadget « caméra-lunettes », et c'est bien ça le problème. La techno c'est fantastique, mais on s'en sert pour détourner l'attention, pour s'inventer un réel à notre goût. Pas pour nourrir le réel, pour s'en sauver, pendant qu'on nous passe le sapin.

Et ce qui me dérange, c'est cette omniprésence militaire, que ce soit l'armée ou son matériel.Et les méchants? Que vient foutre Nosferatu dans le décor? Ah! Oui, Dieu! J'avais oublié.

 

L'autre jour, à une émission « d'information » sur le conflit Israelo- Palestinien (en fait un raccourci d'événements qui nous font croire qu'on sait tout en n'évoquant que les points de tension), j'entends un des invités dire « on devrait mettre dieu en dehors de tout ça ». Bien d'accord, la foi étant une chose éminemment personelle, on garde ça chez soi et on ne s'en sert surtout pas comme fer de lance. Donc, dès que j'entends le mot « dieu », je décroche. Ce raccourci informatif me sort par les oreilles. Le problème n'étant pas l'idée de dieu, mais son articulation. Donc, bien que je sois un fana de Will Smith, je donne la note de -10 à ce navet amer.

Parce que je vous préviens, c'est pas fini. Ce qu'on nous dit dans ce film, (à part le fait que si vous croyez que ça va mal en ce moment, vous n'avez rien vu) c' est que c'est bien, les villes fortifiées protégées par l'armée. Ça rassure. Réservez vite votre place! On apprend aussi qu'il n'y aura que quelques «happy few» à s'en sortir, dont nous, puisqu' on regarde le film, comme Will. Et ce bon Will, comment résoud-t-il le problème? J'peux pas vous l'dire, j'vais me faire chicaner.. Mais disons que y'a pas besoin d'études universitaires pour faire ça.

En fait, je suis sur qu'on a acheté ce scénario à Ben Laden, on a juste interverti la situation et changé les noms. Que veux tu, au cinéma, toute ressemblance avec la réalité ne serait que pure coincidence.

Je retourne sur YouTube avant qu'ils ne me débranchent.