CITATION DU MOIS :
Le plus dur pour les hommes politiques, c'est d'avoir la mémoire qu'il faut pour se souvenir de ce qu'il ne faut pas dire. [ Coluche ]
«Spoof ad» créée par zegaillarde, créative de chez Marthiii communications, arts et lettres
pour le parti neorhino.
François Gourd, c'est tout un numéro. Inclassable même dans son genre, d'entrée de jeu, je préfère vous copier-paster une présentation pile-poil tirée du site du très chic journal Le Devoir. Par Odile Tremblay.
«François Gourd est un fou québécois quasi homologué, qui agite son grelot depuis trente ans dans notre paysage. Parmi les faits d'armes du célèbre barjo: avoir repris les rênes du Parti Rhinocéros des mains de Jacques Ferron, avoir fondé le chic cabaret montréalais Les Foufounes électriques, avoir entarté Bill Johnson, avoir créé le Symfolium, ce festival consacré à la folie sous toutes ses formes, ainsi que le Festival de musiques incroyables. D'avoir aussi animé et donné des spectacles ici et là avec ou sans nez rouge... Enfin, le clown est également cinéaste.»
Entrevue... avec un fou.
Alors comme ça tu es originaire de l'Abitibi. Une région du Québec qui a à coeur la culture et les arts. C'est de là que tu puises ton inspiration dans ta vie actuelle?
«Je suis né à Val d'Or le 1 aout 1950. J'ai vu la télé noir et blanc arriver. J'ai joué avec 7 amis imaginaires jusqu'à l'école primaire. J'ai du les abandonner à la porte de l'école. Mon inspiration je la puise dans le fond de ma liberté, Je suis un créatif, j'ai toujours plein d'images, de films et de poèmes qui arrivent dans ma petite tête. Je suis parti de Val d'or à l'age de 8 ans avec mes parents. Je n'ai pas eu le choix.»
Affiche du film «L'avis d'un fou» signé François Gourd relatant l'ensemble de son oeuvre. On y apprend toutes les réalisations du bonhomme et c'est pas de la tarte :) CLIQUEZ, POUR VOIR !
Comment en est-tu arrivé à la fondation des Foufounes Électriques, incontestablement, le bar le plus mythique de Montréal?
«En 1980 j'ai fondé le groupe de théatre musical Montréal transport Limité. Nous avons joué dans un bar qui se nommait Les Clochards Célestes sur la rue Ste-Catherine. En 1983 la troupe MTL a créé un nouveau spectacle. Nous en avions marre de jouer dans les salles des autres, Nous voulions notre lieu. Les Clochards Célestes étaient fermé alors nous avons loué le même local. Le chic cabaret Les Foufounnes Électriques est ainsi né.»
François, dans son intimité, sa fragilité et son humanité, en compagnie de Ti-Bonhomme et Jo-Binne,
ses petites mascottes super sympathiques!
Après ce tour de force, tu as aussi mis sur pied plusieurs projets très médiatisés, notamment tes Cabarets de la Pleine Lune, la journée de la lenteur et le fameux festival de Musiques Incroyables à St-Fortunat dont les planches ont été foulées par les meilleurs artistes de la francophonie... Peut-on attendre un retour de ces méga événements qui ont à chaque fois souri au public québécois?
«Je suis un créatif toujours ouvert à l'aventure. Mais là mon énergie se concentre sur le parti neorhino.ca. J'ai aussi l'intention de faire des films, j'en suis à apprendre le fonctionnement de Final Cut Pro, un logiciel de montage vidéo. J'ai envie de monter une pièce de théatre de guérison ou un cirque foulosophique. J'attend de rencontrer les bons complices.»
Et pis François, dans un contexte public :)
Tu es donc maintenant à oeuvrer pour la restructuration du fameux parti Rhinocéros qui a accueilli, jusque dans les années 90, des personnalités telles que Michel Rivard, Chatouille, Raoul Duguay, Richard Z. Sirois, Guy A. Lepage ou Mara Tremblay... Comment ça se passe?
«Le parti est une rencontre de gens qui veulent faire de la poélitique et la réfolution. Nous improvisons et nous créons le programme. Le manifeste du parti L'Utopie Réalisable est disponible sur le site neorhino.ca. Toutes les motivations du parti s'y trouvent.»
N'ajustez pas votre écran, et faites votre choix!
Tu t'intéresses beaucoup à la spiritualité et les religions du monde semblent t'inspirer. Qu'y as-tu découvert?
«J'ai entre autre appris à m'éloigner de mon égo qui me forçait à me prendre souvent pour un autre. J'apprends à écouter. Je suis un toutiste, je cherche dans tout. J'aime bien les maitres indiens. J'apprend aussi à me calmer et à moins stresser. Je ne bois plus alors je vois mieux en dedans. J'ai fait la fête durant toute ma vie, mais là mon corps ne peut plus prendre ce rythme alors je fais la fête dans ma tête. J'apprend la folle sagesse avec Alexandro Jodorowsky qui a écrit La Danse de la Réalité et Le Théâtre de la Guérison. J'aime beaucoup Idries Sha, un maître Sufi qui a écrit La Sagesse des Idiots. Je suis un V.I.P. J'y ai découvert que je suis un VIP... Véritable Idiot Professionnel. J'accepte aujourd'hui le titre de foulosophe et/ou de niaisologue.»
Quels sont tes projets à venir ?
«Mon seul projet est d'être heureux afin d'aider les autres à être heureux. Un saint triste est un triste saint.»
Dans cent ans, tu voudrais qu'on se rappelle de toi en quels termes?
J'aimerais que les gens puissent vivre en se concentrant sur eux mêmes. Je ne veux pas qu'ils ne se souviennent de rien de moi, sauf peut-être de mes films et de mes écrits qui resteront.
Y a-t-il quelque chose que tu aimerais ajouter?
Oui. J'aimerais ajouter qu'il neige et que je viens de fumer un petit pétard de h alors ça me déconcentre de mon travail et ça me donne envie de faire l'amour.
:)
C'était François Gourd, de la planète Gourdbania.
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aux jeudis 5à7 Néorhino
à la
Casa Obscura
4381 rue Papineau
Montréal H2H 1T7
514-527-0592
http://casaobscura.org/
Pour la route, voici le dernier texte
de François reçu par courriel.
«L'Utopie ou la mort»
Le titre frappe et nous pousse à réfléchir sur la survie de l'humanité.
Dans ce livre écrit par René Dumont en 1974,
cet agronome nous avertit déjà des dangers qui menacent l'humanité.
Il nous parle de la mobilisation nécessaire à la survie.
En 1980, dans un article sur Montréal Transport Limité ,
ce groupe de théâtre musical dont je faisais partie, je suis cité :
«Nous sommes conscients que l'humanité
se dirige vers un précipice. Nous avons décidé d'aller vers cette fin du monde en chantant.»
Nous dénoncions la bêtise humaine mais nous pensions inévitable
notre disparition.
En 1991 à la naissance de mon premier fils, Félix ,
il me semblait égoïste et inhumain de penser ainsi.
J'ai alors cherché des moyens de changer ce monde cruel
qui semblait courir à sa perte.
Par cynisme j'ai même un jour créé un mouvement dévoué à la survie de la planète en prônant la disparition des humains,
ces animaux les plus nuisibles de la terre.
Nous étions pour les guerres, les famines, les pollutions, les produits chimiques,
le tabac, les drogues dures et tout autre substances à potentiel destructeur massif.
En 1993, à la naissance de mon deuxième fils,
Aristophane , mon esprit de survie a été renforcé.
Je ne me battais plus pour changer le monde.
Je pensais vraiment que la fin était inévitable.
Je voulais alors créer un réseau d'entraide afin que mes enfants puissent évoluer
dans un monde de gens épris de justice, d'amour et de liberté.
Les bouffons du maquis allaient s'infiltrer dans machine humaine.
En 1998, j'ai tenté le terrorisme burlesque avec les Entartistes du Québec
mais j'ai du quitter le mouvement à cause de mon ego trop gros (mea culpa)
et comme me le reprochaient certains membres,
j'étais trop burlesque et pas assez terroriste.
Du 1 au 10 avril 2000 avec le Symfolium , j'ai tenté de réunir des fous et des folles de plusieurs pays afin de lancer un rire d'alarme avant que
«la terre devienne une boule d'asphalte»,
pour que la folie puisse influencer l'humanité engluée dans une logique
de guerre, de profit et d'inconscience.
En avril 2001 avec le collectif de Résistance Ludique ,
nous avons créé l'opération SOS
afin de joindre la voix de la folie et du plaisir au cortège des manifestations
à la rencontre des chefs d'états des Amériques à Québec.
Nous étions contre la signature de la ZLEA ,
la zone de libre échange des Amériques.
En 2006, j'ai réuni des gens afin de créer le parti neorhino du Canada.
Je me disais qu'il fallait retourner à la politique afin de prendre la parole
à défaut de prendre le pouvoir.
Le parti ne va pas contre les autres partis existants.
Nous voulons plutôt les aider à ramener la démocratie.
40% des canadienEs ne votent plus.
Avec 25% des votes le gouvernement Harper nous plonge
dans une guerre ignoble
afin de renforcer le contrôle des USA et des grandes compagnies pétrolières
sur une région stratégique.
Leurs amis marchands de canons sont pour les guerres
car ils font beaucoup, beaucoup de fric.
Harper, ce son of a Bush a même signé des accords
permettant à la police et à l'armée américaine
d'intervenir sur le territoire canadien.
Avec le texte de Michel Chossudovsky ,
«La souveraineté du Canada menacée : la militarisation de l'Amérique du Nord» ,
sur le site mondialisation.ca nous pouvons prendre conscience
de tous les plans secrets du gouvernement Harper avec les USA.
Dans des livres comme : «Comment les riches détruisent la planète»
de Hervé Kempf
et «L'Humanité disparaîtra, bon débarras» ,
de l'écologiste Yves Paccalet ,
il est facile d'arriver à un constat sinistre de notre avenir.
Hubert Reeves , Albert Jacquard , David Suzuki
et plein d'autres tentent de nous mettre en garde.
Mais les humains ont attrapé le syndrome de la grenouille
que l'on met dans une casserole remplie d'eau froide
sur un rond de poêle au maximum.
Au début elle se réjouit de cette douce chaleur qui envahit son bain.
Puis elle flotte morte dans l'eau qui bout.
L'alarme à fumée sonne et nos journalistes écrivent des papiers
sur la défectuosité de cette alarme.
Ils écrivent des papiers sur les mauvaises augures et les alarmistes.
Tout va bien nous disent-ils avec leurs bons salaires et leur petit doigt en l'air.
Le débat de la langue et de la culture
retient toute l'attention
et pendant ce temps Harper et ses amis nous entubent
en signant des pactes avec le diable.
Le Bloc pratique une stratégie électoraliste et appuie
le budget militariste de Harper.
Les Libéraux pataugent dans la marre à scandales.
Le parti Vert et le NPD se font la lutte pour la troisième place.
Lorsque le Canada ne sera plus qu'un protectorat américain
aurons-nous le privilège de mourir en français ou en anglais ?
Les citoyens pensent qu'ils ne peuvent rien faire et ils ont peur de se prononcer.
C'est exactement ce que veulent nos dirigeants.
Alors la vie continue et tout le monde prend son trou.
Plus personne ne fait confiance à la démocratie.
Les gens ne votent plus.
Au lieu du vote perdu, le parti des fous et des folles propose
la récupération des votes perdus.
Dans le manifeste du parti, «L'utopie réalisable» ,
nous proposons l'abolition du budget militaire et des paradis fiscaux,
l'éducation gratuite, une amélioration du système de santé,
un budget pour que les personnes âgées puissent terminer leur vie dignement,
nous proposons l'imaginaire au pouvoir et plus encore.
Vous pouvez le consulter sur le site neorhino.ca < http://www.neorhino.ca > .
Le parti en proposant le démembrement du gouvernement central d'Ottawa,
veut redonner le pouvoir aux provinces et aux territoires.
Ensuite libre à eux de créer une nouvelle alliance basée sur le respect mutuel.
Le parti parti propose la décroissance économique ,
la simplicité volontaire ,
un revenu minimum
pour chaque citoyen.
Si toutes les riches compagnies payaient leur dû à la société,
on aurait de quoi bien vivre pour tout le monde.
Le parti propose de penser ensemble à l'avenir.
Dans cinq, dix ou quinze années, à quoi désirons-nous
que la société ressemble ?
Nous ne possédons pas la vérité, nous savons juste
que notre société est dans le pétrin
et qu'il y a urgence de réfléchir ensemble à sa survie.
L'autre jour, je discutais d'éducation avec un algonquin des Laurentides.
Je lui racontais que le gouvernement Charest avait coupé les subventions
pour les cours de musique à l'école Pierre Laporte,
la première école publique de musique au Québec.
L'option musique d'une école secondaire où il n'y a aucun décrochage.
Je lui disait l'importance de la musique dans l'éducation de mon fils.
La musique stimule les deux cotés du cerveaux, le mathématique et le créatif.
Ça rend les gens mieux équilibrés.
L'ami indien me disait que lui il enseignait aux enfants la survie en forêt.
Il m'a dit que dans dix ou quinze années quand ce sera le chaos et la famine,
à quoi servirait à mon fils son picolo dans la forêt.
Puis il m'a dit qu'il allait dehors fumer sa cigarette.
Je me suis dis qu'il serait mort d'un cancer du poumon à fumer comme ça
et que le picolo servira peut-être à calmer les esprits de ce tumulte
de la fin du monde.
François Yo Gourd
Foulosophe et Niaisologue
Président Parti neorhino.ca
Chaque mois, nous allons publier un texte écrit par Basile Pachkoff, l'organisateur du Carnaval de Pantruche en France. Basile s'amuse chaque année à déambuler dans les rues de la Ville-Lumière avec une fanfare et une vache. Alors il est notre ami:)
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LE TEXTE À BASILE
Direct from Paris
BASILE PACHKOFF ,
Organisateur du Carnaval de Pantruche
Paris, France
basileparis@free.fr |
PHOTOS JEAN-JACQUES BARBET
Aimons-nous, buvons,
chantons, dansons,
faisons la fête !!!
De nos jours, certains pensent qu'accumuler le plus d'argent possible -- quitte à affamer son voisin, -- est un but meilleur et une valeur plus sûre.
D'autres recherchent frénétiquement le pouvoir. D'autres, enfin, espérent rencontrer un jour un amour idéal et ont beaucoup de mal à y arriver.
Pourtant, la fraternité et la fête paraissent les valeurs les plus fondamentales à suivre pour aimer et vivre, les plus immédiatement faciles à pratiquer. Quoi de plus réjouissant qu'une bonne table entourée d'amis, qui chantent en choeur des chansons, puis dansent au son d'un orchestre, une fanfare ?
Cela, les étudiants du monde entier l'avaient fort bien compris, dès le 19ème siècle. De nombreux échanges bilatéraux entre sociétés étudiantes, fraternelles et festives, se développèrent alors.
Au cours du 19ème siècle, les étudiants initièrent des fêtes annuelles dans leurs villes ou rejoignirent en masse les fêtes traditionnelles existantes *.
En 1888, une grandiose fête internationale eu lieu à Bologne, pour le 800ème anniversaire de l'Alma Mater Studiorum, la plus ancienne université d'Europe.
En 1898, les échanges bilatéraux informels entre étudiants se concrétisèrent de façon organisée mondialement : le Turinois Efisio Giglio Tos, fonda à Turin, le 15 novembre 1898, une organisation internationale étudiante : la Corda Fratres (en latin : "les Coeurs Frères").
Elle rassembla très vite des milliers d'étudiants du monde entier. Ni politique, ni syndicale, ni religieuse, uniquement fraternelle et festive, la Corda Fratres sombra, en 1914, avec la Grande Guerre et fut oubliée.
Quantité de sociétés festives et fraternelles étudiantes dont elle rassemblait des membres, existent toujours : Tunas espagnoles, portugaises et latino-américaines, Faluche française, Goliardia italienne, Penne et Calotte belges, Stella Helvetica, etc.
La dramatique période historique, ouverte en 1914, a pris fin au début des années 1990. Aujourd'hui, nous pouvons aisément faire renaître la fraternité festive mondiale de la Corda Fratres . Tirant son bilan, faire mieux et bien plus grand, en réalisant à nouveau, ensemble, chaleureuses rencontres et fêtes joyeuses.
Pour reprendre l'oeuvre interrompue, commençons par renouer les anciens liens bilatéraux. Faisons largement participer nos amis étrangers aux fêtes existantes.
Par exemple : les grandes fêtes étudiantes annuelles d'Appenzell, Berkeley, Bruxelles, Sassari... et aussi le Carnaval de Paris, où la Goliardia de Turin est venue en 2005.
Faisons connaître à tous, tous les rendez-vous festifs. Pour favoriser les rencontres et échanges, fraternels et festifs, ni politiques, ni religieux, invitons-nous les uns chez les autres !
Chacun a sa foi, son opinion. Dans le respect de nos diversités, retrouvons-nous tous ensemble pour faire la fête !
Elargissons nos fêtes aux festifs en général, fanfares et artistes du monde entier !
Le flambeau de nos aïeux -- qui créerent la Corda Fratres en 1898, -- est tombé à terre en 1914. Mais sa flamme est restée vive.
J'appelle les étudiants, lycéens, artistes, fanfares et festifs, où qu'ils se trouvent, à le ramasser et le lever bien haut pour éclairer le monde.
En faisant renaître et élargissant la fraternité festive mondiale des étudiants -- ni politique, ni syndicale, ni religieuse, -- nous ferons, dans la joie, beaucoup de bien.
Et construirons, ensemble, beaucoup de moments de bonheur commun !
Si vous êtes d'accord, faites-le savoir, diffusez, traduisez cet appel et écrivez-moi.
Basile PACHKOFF
Ancien élève de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris
Initiateur de la renaissance de la Corda Fratres
14 rue des Thermopyles
33 (0)6 26 67 76 39
75014 PARIS
33 (0)9 53 72 16 61
* C'est ainsi que, à partir des années 1890, les étudiants parisiens devinrent des vedettes incontournables du très grand et magnifique Carnaval de Paris. Chose à laquelle je suis extrêmement sensible, étant l'initiateur de la renaissance et l'organisateur de cette fête, très ancienne et injustement oubliée. Ils reviennent à présent, car chaque année, depuis 1998 -- après 45 ans d'interruption, -- notre Carnaval défile à nouveau, avec une vache, fanfares et costumes. Tout le monde est le bienvenu.
Le site Internet officiel du Carnaval de Paris est : www.carnaval-paris.org
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