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Excellente vidéo sur les actions de Noam Chomsky pour la presse alternative

ON SAIT QUE NOTRE BIBLIOTHEUSE DEVRAIT APPRÉCIER :)

 
NOTRE BIBLIOTHEUSE MIJANOU SE QUESTIONNE SUR LA QUANTITÉ D'INFORMATIONS QUI CIRCULENT ET QUI ENVAHIT CHAQUE JOUR NOTRE QUOTIDIEN. AVISÉE, ELLE Y VA DE SES SUGGESTIONS DE LECTURES ET NOUS PRÉSENTE ÉGALEMENT UNE NOUVELLE COLLABORATRICE AU FORT JOLI MINOIS !
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CITATION DU MOIS :
Les gens reprochent souvent aux médias de ne pas rapporter de bonnes nouvelles, oubliant commodément que plus on carbure à la catastrophe, plus on vend. [ Jean Dion ]


Montage : zegaillarde pour Marthiii.com

 

Trouver une réponse
qui n'accuserait
ni la surconsommation,
ni l'appât du gain
ou de la célébrité.

 

J'étais sur le coin de la table en train de grignoter un restant de patates pilées de la veille du réveillon quand j'ai refermé la dernière édition du journal Le libraire en m'entendant dire : «  Ouais, ben finalement c'est peut-être parce qu'on a trop de choses à dire  ». Quelques minutes plus tôt, tournant les pages entre mes bouchées de patates, j'avais exprimé la réflexion suivante, qui souvent a effleuré mes lèvres au cours de la dernière année :

«  Y'a trop de livres, y'a vraiment trop de livres  ».
... Ben c'est ça, y'a trop de livres parce que y'a trop à dire!

 

J'étais bien contente de trouver une réponse qui n'accuserait ni la surconsommation ni l'appât du gain ou de la célébrité.

J'ai cherché une foutue statistique qui pourrait m'illustrer la production gargantuesque d'informations dans le monde (livres, journaux, périodiques, blogues, webzines, émissions de radio et de télévision compris). Je n'ai pas trouvé. J'ai trouvé tout plein de trucs abracadabrants et intéressants, mais pas de statistiques officielles sur le flux informationnel.

Si vous trouvez, soyez gentil
et envoyez-moi le lien, le PDF ou le papier.

Au cours de ma recherche j'ai quand même pêché ce titre qui m'a accroché : Trop de livres? : lire et publier à l'ère de l'abondance , publié en 2005 par un dénommé Gabriel Zaid qui selon ce que j'ai pu lire, encouragerait la surpublication.

Il fera partie de mes prochaines lectures à coup sûr.

J'ai bien aimé le mot de John F. Kennedy en exergue, «  Quand une société ne peut plus aider
les pauvres, elle ne
peut plus non plus,
sauver les riches
 ».

Aussi, en revenant de l'épicerie vidée (au sens littéral) par les citoyens affamés de l'après-temps-des-Fêtes (!!) j'ai fait un saut à la bibliothèque municipale pour y chercher L'état du monde - livre publié annuellement avec toutes sortes de bons articles et de statistiques sur ... l'état du monde. Niet ! Pas de L'état du monde dans mon coin de pays, ni même un vieux datant de 1998. Je croyais pouvoir y trouver un chiffre exorbitant sur le flux informationnel. Déçue, j'ai arpenté les rayons, question de voir s'il n'y aurait pas quelque chose autre que ma soif inhabituelle de statistiques, frôlant presque la folie actuaire. Je suis tombée sur un livre bleu dont le titre est Livre bleu no 1 écrit par un collectif d'auteurs anonymes.

Tiens, tiens. Quelqu'un m'avait déjà parlé d'un livre jaune. Je m'approche donc du livre bleu pour y lire : « L'argent pourrit les hommes ». J'étais bien d'accord avec cette affirmation. Je l'ai pris et lu le soir même, d'un trait.

L'idée de la pourriture se tient dans le concept de charger des intérêts qui crée une dépendance esclavagiste. Pour bien comprendre cet état nauséabond dans lequel nous trempons, les auteurs ont écrit une fable où le renard est, bien évidemment, le banquier et deviendra par la suite, plus clairement, la FED (Federal Reserve Bank). En fait, la fable remonte, simplement il faut l'avouer - bien moins détailler que les écrits de Fernand Braudel il va sans dire, mais n'est-ce pas là toute la beauté et l'utilité de la fable - aux premiers mécanismes de la charge d'intérêts dans le développement économique.

Soit, pour un économisme ou tout autre expert ça ne vaut probablement rien, mais pour une horrifiée des chiffres et de l'économie comme moi, la fable a fait allumer une multitude de lumière dams ma tête. J'ai bien aimé le mot de John F. Kennedy en exergue, «  Quand une société ne peut plus aider les pauvres, elle ne peut plus non plus, sauver les riches  ».

Avec tout ça je n'ai pas trouvé ma statistique sur le flux informationnel. Je cherche, je cherche.

J'ai parcontre trouvé deux titres intéressants,
proposant une réflexion sur le devenir de la littérature.

• Le premier de Tzvetan Todorov, historien et essayiste bulgare connu, entre autres, pour ces textes portant sur la littérature, porte le titre de La littérature en péril .

Publié chez Flammarion dans la collection Café Voltaire - en référence au célèbre lieu éponyme, lieu «  de rencontre de peintres et d'écrivains, d'hommes politiques et de journalistes. C'est l'endroit où l'on boit et où l'on cause, où l'on rêve. [...] Un lieu de liberté et de conversations, comme a su susciter l'esprit français  », aujourd'hui occupé par le siège social des Éditions Flammarion - ce petit livre de quelques dizaines de pages tente de répondre à la question « Que peut la littérature ? » et si elle ne peut plus rien, de quoi peut-elle se nourrir pour résister à la mort ?

Texte un peu complexe par endroits car il survole brièvement des courants de pensée qui ont construit les arts et la littérature à travers les siècles, il n'en demeure pas moins un texte intéressant dans la mesure où Todorov nous amène à voir la littérature comme un guide, un outil qui « nous procure des sensations irremplaçables qui font que le monde réel devient plus chargé de sens et plus beau. Loin d'être un simple agrément, une distraction réservée aux personnes éduquées, elle permet à chacun de mieux répondre à sa vocation d'être humain  ». Et, si on demande à Todorov pourquoi il aime la littérature ? Il répondra : «  Parce qu'elle m'aide à vivre  ».

• Le deuxième titre, Désenchantement de la littérature de Richard Millet publié chez Gallimard, est en attente sur ma pile de livres à lire. Dans l'avant-propos on y lit que ce livre, de quelques dizaines de pages lui aussi, est «  une réflexion inquiète consacrée à la littérature et à la condition de l'écrivain  ». Est inscrit à la quatrième de couverture : «  Il se peut que nous soyons, nous autres écrivains, des survivants ou, au contraire, des guetteurs de l'aube  ». C'est peut-être pour cette raison que la littérature me fascine tant, parce qu'elle est cette représentation du monde qui passe par ces écrivains « guetteurs de l'aube », sensibles, fragiles, mais si forts par la quête d'absolu qu'ils mènent.

Alors, c'est peut-être ça le « trop » ...

Le soutien vital auquel la littérature est confrontée

Le débordement de toutes ces choses à dire

La quête d'absolue de tous et chacun

La compréhension du monde par les fables ... du renard.


Marisha Pessl.
La physique des catastrophes

Gallimard, 613 p., 39,95 $


Un bouquet de petites et grandes catastrophes qui s'élèvent sur la route aventureuse d'une jeune américaine, Bleue van Meer, élevée par son père professeur-politicologue, veuf et excentrique. Raconté en 36 chapitres portant le titre de livres célèbres, ce roman au style singulier parsemé de citations et de références rocambolesques, ironise au passage une jeunesse déchue de l'American Dream. L'histoire de Bleue se déguste selon la pratique du « slow reading ». Une bouchée à la fois suffit à rassasier l'envie de lecture. Mais attention, c'est en mangeant que l'appétit vient !

Le genre de livre que je termine en relisant le premier chapitre pour bien boucler la boucle. La dernière fois que j'avais dévoré langoureusement un tel livre c'était en compagnie de Paul Auster avec la Trilogie New-yorkaise , lue lors de mes études littéraires il y a 12 ans de cela. Je retiens ce nom : Marisha Pessl, «  Âgée de vingt-sept ans [...] Elle est diplômée de l'Université Columbia et vit maintenant à New York. La physique des catastrophes est son premier roman. Il a été sélectionné par le New York Times Book Review parmi les cinq meilleurs romans de l'année 2006 et a reçu de nombreux prix littéraires  ». Savoureux et inclassable.

 

 

 

Régis Loisel et
Jean-Louis Tripp.

Les hommes

(Magasin général, vol. 3), Éd. Casterman, 2007, 79 p., 24,95 $

C'est le printemps boiteux des années 30. Les hommes reviennent du bois. Quand les hommes apprendront la présence d'un homme dans le village, un « français » par dessus le marché, un bruit retentira dans tout le village : tabarnak !! D'ailleurs, ce devait être le titre de ce troisième tome de la bd de l'heure,   Magasin Général . Troisième tome de six. Les auteurs et illustrateurs ont tellement de plaisir qu'ils ont décidé d'aller en supplémentaire. Un plaisir pour le lecteur aussi. Pour quiconque n'est pas fervent de la bande dessinée, Magasin général est un must.

 

Marc Pouyet.
Artistes de nature : pratiquer le land art au fil des saisons
.

Éd. Plume de carotte, 2006, 137 p.,
49,95 $

 

J'ai été séduite par la couverture. Un coup de coeur que j'ai vite mis dans mon sac à la bibliothèque. À la maison, je me suis installée confortablement pour assister à ce spectacle grandiose de la création avec la nature. Le land art est un mouvement artistique né dans les années 60. «  Imaginez des artistes qui, parce qu'ils contestent les beaux-arts et les valeurs qui y sont attachées, décident de sortir de leur atelier et des galeries pour aller créer en plein air. Ils vont pour cela travailler au coeur même de la nature, voire prendre uniquement des matériaux naturels, et accepter que leur oeuvre disparaisse avec le temps. C'est le land art ...  ». Je crois que c'est ce qui en fait une création si sensible: l'acceptation de l'éphémère. Le land art est de plus en plus connu et apprécié. On peut le pratiquer professionnellement ou simplement en randonnée avec les enfants ou sur le bord de la mer. Laissez-vous tenter.

 

Martine Paulais.
Papier : créations
et métamorphoses


Éd. Dessain et Tolra, 2006, 143 p., 49,95 $

On ne peut aimer les livres et être indifférent au papier en tant que matériaux de création. C'est ce que je crois. Dans Papier : créations et métamorphoses , l'imagination est illimitée. Les possibilités de création avec le papier sont fascinantes. Allant de la simple décoration à l'objet utile du quotidien, le papier est un compagnon formidable. Quarante-quatre artistes de partout dans le monde, avec toutes leur influences, nous présentent quelques-unes de leurs créations. C'est beau, c'est beau... c'est beau. Pour mieux apprécier, le travail du papier, l'auteur nous introduit à une brève histoire du papier, laquelle est partie intégrante de l'histoire de la culture.





CHRONIQUE
DE LA LIBELLULE

À LA BIBLIOTHEUSE

MAXIME RACETTE, CRITIQUE LITTÉRAIRE JEUNESSE

mijanou@marthiii.com

 

Bonjour, je suis la Libellule de la bibliotheuse. J'ai 9 ans. J'aime mon chat Cachou, le macaroni à la viande du bûcheron sucré. Je n'aime pas les adolescents et surtout les olives et les cornichons.

J'aime lire parce qu'après avoir lu la moitié d'une histoire, j'imagine la suite quand je me couche. J'aime beaucoup lire des petits romans.

Voici mes lectures des
dernières semaines.

 

J'aimerais ajouter, moi bibliotheuse, que la Libellule aime beaucoup chanter, qu'elle aime le spaghetti et les fruit-to-go; qu'elle n'aime pas se brosser les dents et les asperges. C'est une rigolote qui croque dans la vie, dotée d'un leadership équilibré et d'une générosité grandeur nature. Toujours partante pour l'aventure, elle aime quand ça grouille, quand ça bouille, quand ça chatouille, quand ça dérouille, quand ça gazouille. Quand le plaisir est au rendez-vous Libellule se pose pour participer.

Je me plais à dire que je peux mettre Libellule dans mon sac à dos et faire le tour du monde sans aucun problème. Elle respire le bonheur peu importe où elle se trouve.

 

La Fabuleuse entraîneuse

Dominique Demers.
La fabuleuse entraîneuse


Québec-Amérique, 2007,

Connaissez-vous Mademoiselle Charlotte ? Elle a une roche à qui elle peut se confier qui s'appelle Gertrude. La fabuleuse entraîneuse est une sixième aventure pour cette mademoiselle très spéciale. C ette fois-ci, Mademoiselle Charlotte est une entraîneuse de soccer. C'est une histoire cool qui a beaucoup de dialogues. J'aime quand il y a beaucoup de dialogues dans les histoires. L'élément de surprise est vraiment une ... surprise. On ne s'en attend vraiment pas. Je vous laisse la découvrir.

 

 

 

 

Pascale Bougeault.
La photo de classe

L'école des loisirs, coll. Mouche, 2006,
77 p.,

Ce roman est celui que j'ai choisi lorsque je suis allée au Salon du livre de Montréal avec la bibliotheuse. Je l'ai choisi parce que le résumé en arrière (quatrième de couverture m'a dit la bibliotheuse) était intéressant. J'avais le goût de le lire.

Antonia n'aime pas le jour de la photo de classe parce que sa mère l'habille toute chic avec une robe et une boucle dans les cheveux. Ses amis rient d'elle, mais ce jour-là il arrive plein de petits événements qui retardent le moment de la photo. Je ne vous raconte pas la suite pour que vous puissiez la découvrir. J'ai beaucoup aimé la fin de l'histoire. Le début était un peu lent, mais ensuite ça va très vite.

 

 

Nancy Montour.
La chasse au trésor

Éd. Dominique et compagnie, coll. Lime, 2007, 58 p., 8,95 $

Le père de Millie et Alexie a fait une promesse à leur dernier anniversaire : faire une chasse au trésor. Cette chasse se passe sur l'Île Verte au milieu du Fleuve Saint-Laurent. Je connais l'endroit parce que j'y suis allée en vacances deux fois. D'ailleurs, la photo de moi en haut a été prise sur l'Île Verte l'été dernier. Donc, Millie et Alexis débarquent sur cette île où commence leur chasse au trésor. J'ai beaucoup aimé parce que je reconnaissais des endroits où je m'étais promenée : l'Anse à la baleine, le phare et la maison du gardien du phare dans laquelle j'ai dormi deux nuits, les crans (roches présentes sur toute l'île ressemblant à des lames dentelées superposées. On dit faire une randonnée sur les crans à marée basse). Ce que j'ai moins aimé c'est qu'il y a une suite. Je dois attendre la sortie du prochain livre pour savoir ce qu'il se passera.




 

 


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