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La Compagnie de la Nouvelle-France, aussi appelée compagnie des Cent-Associés fut la première véritable tentative de colonisation de la France en Amérique. Les cent actionnaires, dont faisaient partie Samuel de Champlain et Richelieu, avançaient chacun un capital de 3000 livres, ce qui faisait un capital de départ assez intéressant pour cette compagnie.
Talon et le Ministre français de la Marine Jean-Baptiste Colbert avais amené plus tôt ( 1663 ) la colonie de la Nouvelle-France sous le contrôle direct du Roi, et Colbert souhaitait en faire le pôle central de l' Empire colonial français. Pour la réussite de son projet, il avait besoin de connaître l'état exacte de sa population, ainsi que les bases économiques et industrielles que la colonie pouvait développer.
LAVAL
Nous voilà sur l’île Jésus (Laval) au milieu des années 1600. Ici, pas de routes, ni de maisons. Par contre, on retrouve des milliers d’arbres, quelques animaux et des rivières. Les Pères jésuites du Canada l'ont nommée «île Jésus» lorsqu'ils l'ont reçue en concession de la Compagnie de la Nouvelle-France, en 1636. À cette époque, l’île Jésus n’est en effet qu’une immense forêt et seuls quelques campements indiens y sont présents. Nous sommes en 1620. Les Amérindiens naviguent beaucoup sur les rivières parcourant l’île. La rivière des Prairies, située au sud de l’île, et la rivière St-Jean (des Mille-Îles) au nord, sont leurs seuls moyens de communication. Aussi, afin de s’abriter le long de leur parcours, les Amérindiens devront ériger des campements. Il faut savoir qu’au 17e siècle, l’île Jésus et toutes les terres de la Nouvelle-France appartiennent à la France et à son roi, Louis XIV. C'est le régime seigneurial qui prévaut à cette époque: les terres (ou seigneuries) sont donc confiées, par le roi, à des personnes ou à des communautés religieuses qui en deviennent les propriétaires (ou seigneurs).
Le séminaire de Québec a été le principal responsable du développement de l’île et de son peuplement. Il a été le seigneur de l’île pendant 174 ans. Durant tout ce temps, il a concédé la très grande majorité des terres, construit des moulins et érigé la première église de pierre. Son activité s'est étalée tout au long du 17e, 18e et 19e siècle; elle a chevauché les régimes français et anglais. Le séminaire de Québec aura été le dernier seigneur de l’île, car en 1763, les Anglais prendront le contrôle de la Nouvelle-France. Ils changeront alors la façon de distribuer les terres. Le système seigneurial n’aura désormais plus sa place.
L'alimentation L’aliment principal au 17e siècle est le porc. Les cochons sont abattus à l’automne et on les consomme tout l’hiver. On ne mange pas beaucoup de viande de bœuf et cela se comprend: les bœufs sont nécessaires aux travaux de la ferme. On ne mange pas de vache non plus. Elles fournissent le lait dont les familles ont besoin... alors, pas question de les abattre. Les pigeons, les oies, les perdrix, les outardes, les sarcelles, les canards et bien sûr les tourterelles «cette manne prodigieuse» sont bien appréciés. Quant aux poulets et aux poules, on attend que les premiers soient bien gras et on tarde à manger les poules car leurs oeufs sont appréciés dans l’art culinaire de cette époque. On dit que la marmotte est «meilleure que le lièvre». On apprécie l'ours ainsi que le cerf qu’on appelle «vache sauvage» et le chevreuil. Malheureusement, le gros gibier se fait de plus en plus rare à cause de la chasse en vue de la traite des fourrures, ce qui fait refouler les animaux vers le nord et vers l’ouest. Les poules produisent des œufs que les habitants des campagnes vendent aux familles qui n'en élèvent pas. Partout en Nouvelle-France, le pain sert d’aliment quotidien de base. On le fait cuire dans «une cavité construite dans la paroi de la cheminée principale». Les choux, les navets et l’oignon font d’excellentes soupes et s'intègrent au repas quotidien. Les pois et les poireaux complètent la liste des légumes. Les fraises, les framboises, les groseilles, les gadelles et les prunes sont toutes plus délicieuses les unes que les autres.
Attaques des Iroquois
La première corvée pour le nouvel arrivant est, bien sûr, de déboiser son terrain et de construire sa maison. Puis, il s’empresse de construire une étable, une écurie et une grange pour abriter les animaux. Les terres étaient toujours plus longues que larges, s'étirant ainsi plus nombreuses vers le «chemin d’eau» qui les bordait et qui devenait de cette manière facilement accessible. Ensuite, il ensemence ses terres pour la culture du blé et de l’avoine qui serviront à nourrir sa famille et les animaux de la ferme. Les journées sont longues et le travail ardu. Que de tâches à accomplir! Il faut couper le blé et l’avoine à la faucille; vient ensuite le moment de lier ces tiges en gerbeset d'acccomplir la corvée du battage, qui consiste à séparer le grain de l’épi; la période du vannage suivraau cours de laquelle on nettoie le grain en le secouant; il faut ensuite entreposer les céréales au grenier de la maison: c’est important si on veut manger tout l’hiver! Finalement, on doit ramasser la paille et le foin à conserver en bottes et qu’on offrira aux animaux. Il faut faire vite car l’hiver approche!... À cette époque, l’agriculture est peu commercialisée et peu encouragée. L’Angleterre, à qui appartient la Nouvelle-France, a déjà des colonies qui produisent beaucoup de blé. Elle n’en a donc pas besoin. Aussi propose-t-elle aux gens de l’île Jésus de produire plutôt du chanvre et du lin parce que l’Angleterre, grande puissance maritime de l’époque, a une flotte de navires qui a besoin de voiles et de plusieurs pieds de cordages. Alors comme les cordages sont faits à partir du chanvre et que les voiles sont faites de lin... Les gens de l’île Jésus produisent donc de moins en moins de blé. La culture du blé ne sert à peu près plus qu’à nourrir les familles de l'île. Cette céréale qui représente 80% des cultures au 17e siècle passe à 21% à la fin du 18e siècle et, en 1844, ce pourcentage tombe à 4%. Certaines années, lorsque les récoltes sont très bonnes, l’habitant peut se permettre de vendre ses surplus. Il part donc pour Montréal afin de vendre ou échanger son blé contre des objets qu’il ne peut pas fabriquer lui-même, ou encore contre certains services.
Des changements à l'horizon
Mais la solidarité fait leur force. Les grandes corvées se font avec l’aide des voisins qui habitent le même rang. Chaque rang vient en aide à ses pauvres. Une fois par année, durant le temps des fêtes, les paroissiens sont sollicités par leur curé pour aider les plus démunis, puis on organise une tournée de quête appelée la guignolée. Ainsi, au son de la musique, on passe de porte en porte pour ramasser des dons. C’est la fête dans les rangs: chaque maison attend avec impatience les «guignoleux»… Pour les gens de l’île, tous les prétextes sont bons pour se réunir. On se rassemble, bien sûr, pour s’entraider mais aussi pour manger, pour veiller et pour danser. Certaines veillées se passent à chanter, d’autres, à écouter un conteur. Bref! que ce soit pour un événement heureux (noce, baptême, fêtes), ou malheureux (maladie, mort, fléau), on se rassemble…
Cette solidarité a permis d’innover…
ÉBAUCHE DE LA ROUTE 117
Il n’y a pas si longtemps, il fallait compter de quatre à cinq heures pour se rendre au Marché Bonsecours vendre ses fruits et légumes. En 1915, les premiers camions qui parcourent les routes de l’île permettent de se rendre à Montréal en une heure seulement. On n’arrête pas le progrès! Comme Montréal grandit et s’urbanise à un rythme accéléré, son territoire offre de moins en moins d’espace pour la culture. Obligée de nourrir sa population, Montréal est donc forcée d’importer ses produits alimentaires d’ailleurs... Qu’à cela ne tienne! Pour le grand bonheur de ses cultivateurs, l’île Jésus ainsi que la rive sud de l'île de Montréal prendront la relève en devenant «Les jardins de Montréal». De son territoire agricole de1700, Laval a su garder en 1990, 47% de ses espaces verts. Ainsi, en parcourant l’île à pied, en automobile ou en bicyclette, on côtoie un peu de passé et beaucoup d’avenir. D’un côté, les champs de fruits, de légumes et de fleurs nous rappellent le temps de nos ancêtres tandis que de l’autre côté, la ville et ses édifices nous tournent résolument vers l’avenir.
Laval aujourd'hui Aujourd’hui plusieurs commerces et industries installés sur l’île permettent aux gens d’y vivre et d’y travailler : les Lavallois se permettent d’être tout aussi créatifs dans plusieurs domaines comme par exemple dans les sciences et les arts. En somme, Laval a su mettre à profit les talents de ses ancêtres. Son passé est garant de son avenir : on peut sentir encore la fierté, la ténacité et l'amour des Lavallois pour leur île; grâce à eux, Laval est jeune de coeur... même après plus de 300 ans d'histoire! LAURENTIDES
Les Algonquins tirent l'essentiel de leurs moyens de subsistance, mais aussi de leurs matériaux utiles, des produits de la chasse et de la pêche ainsi que d'une exploitation limitée de la nature qui les entoure. Par ailleurs, ils sont des artisans qui ne manquent pas d'adresse : leurs couteaux, grattoirs et pointes de flèches en pierre étaient fabriqués par percussion. Leur céramique et les peintures rupestres qu'ils ont laissées témoignent aussi de leurs préoccupations esthétiques. Non seulement les Algonquins, comme leurs congénères amérindiens, savaient être des artisans habiles préoccupés d'esthétique, mais ils avaient une vision du monde rationnelle et pratique. Jusqu'au début du XIXe siècle, les Algonquins continueront leur vie de chasseurs. Le déclin du commerce des fourrures et leur dépendance grandissante envers la société blanche réduisent considérablement leur capacité de résistance à la double menace pour leur mode de vie que représentent le déploiement de l'industrie forestière et la montée des divers mouvements de colonisation vers le nord. Qualifiée de « Berceau de la région des Laurentides », c'est à la fin du XVIIe siècle que la seigneurie de Terrebonne reçoit ses premiers habitants. Les seigneurs marchands de fourrures et propriétaires de moulins sont occupés à l'exploitation de cette terre qui se veut fertile et généreuse. C'est de cette conjoncture économique favorable de ce début du XVIIIe siècle qu'une région naîtra sur les bords de la rivière des Mille Îles. Peu à peu, des chemins, des rangs, des hameaux, des paroisses, des villages verront le jour le long des principaux cours d'eau qui sillonnent la région. Encore aujourd'hui, on retrace assez facilement l'organisation du territoire de la région.
Le curé Antoine Labelle : grand développeur du Nord Au milieu du XIXe siècle débute l'épopée du « Roi du Nord ». Lorsque le curé Labelle y arrive en 1868, le mouvement de colonisation est au point mort. Quelques établissements s'étaient ouverts dans les Laurentides, le plus important étant Sainte-Agathe. Pourtant ces cantons sont le théâtre d'une grande activité forestière qui emploie 25 000 hommes ! Saint-Jérôme est alors une plaque tournante pour toute cette activité, d'où sa prospérité et le développement d'une petite et moyenne bourgeoisie dont les économies ne demandent qu'à s'investir. On en parle beaucoup autour de la table accueillante du curé qui devient la halte préférée des prêtres en voyage.
Le curé Labelle exerce directement son zèle sur la région autour de Saint-Jérôme, dans un rayon de 200 km. Il la parcourt en tous sens pour choisir l'emplacement des futurs villages en fonction de la situation, de la fertilité des terrains, des cours d'eau, du tracé de la ligne de chemin de fer dont il rêve. Car ses projets de colonisation ne vont pas tarder à s'étendre jusqu'au Manitoba : il veut peupler de Canadiens français toutes les régions du nord, les exploiter, les rentabiliser, édifier là une imprenable forteresse française et catholique d'où s'élancera la reconquête du sud. Aussi, lorsque son choix s'est arrêté sur un emplacement, y plante-t-il une croix sur le modèle de celle de Jacques Cartier. Il fonde ainsi vingt-neuf cantons et ouvre vingt paroisses. Avant même que les chemins soient tracés, et parfois même avant l'arpentage, il installe ses colons originaires d'abord de sa paroisse, puis du comté de Terrebonne, puis de Montréal. À partir de 1880, un père jésuite prêche chaque dimanche dans une paroisse du diocèse pour recruter. En une dizaine d'années, il établit définitivement cinq mille colons. Qui sont-ils ? Pour la plupart des gens pauvres, le plus souvent victimes de faillites, à moins que ce soient des agriculteurs qui préfèrent repartir à zéro pour avoir le bonheur de mourir entourés de leurs fils bien établis sur de belles terres. En principe, le colon arrive seul à l'automne pour prendre possession de son lot, généralement de cent acres. Il a quatre ans pour en défricher le dixième, se bâtir une maison et devenir alors le légitime propriétaire. Le reste de la famille suit au printemps. Dès que trois cents colons sont installés, on procède à l'érection de la paroisse. Pour le curé Labelle, «c'est l'élément moteur de la colonisation, car le sentiment religieux chez le Canadien français est plus fort que l'or, l'argent et la misère, parce que son point d'appui est au Ciel » ! Très vite, il fait construire une chapelle-presbytère-école dont il a tracé les plans et fixé le coût à 500$. C'est la première vraie construction de la colonie, souvent avant le moulin à scie. L'installation est ordinairement rude, et les colons ont bien de la misère. Mais le curé les connaît tous, les visite régulièrement, distribue les aides nécessaires et redonne de l'enthousiasme. Il veut organiser non pas une agriculture de survivance, mais bien une agriculture commerciale. Très en avance pour son temps, il préconise l'ensilage, l'utilisation des engrais, prévoit l'exportation du beurre en Europe. Bref, on est fort enthousiaste, d'autant plus que les rendements des premières années sont prodigieux ; on garde mémoire des navets de 10 livres, de François Francoeur, et des choux de 13 livres, des Jésuites ! Convaincu «qu'il y a bien des manières d'offenser Dieu, mais qu'une des plus communes et des plus graves, c'est de ne pas tirer profit des ressources que la Providence a mises à notre disposition», il veut exploiter le sous-sol riche en minerai, développer les villes, les industries. Il pressent que le tourisme sera un jour une ressource importante de la région; il ne se trompe pas. Son plus gros souci est la construction du chemin de fer. Il en a dessiné le tracé : de Montréal à Saint-Jérôme, puis, s'enfonçant dans les terres jusqu'au Témiscamingue, il rejoindrait l'Ouest francophone, avec un réseau d'embranchements vers le Lac-Saint-Jean, Gatineau, la Baie-James. La tâche est ardue.
Ainsi, pour le chemin de fer, une véritable manifestation de 3 000 colons sous les fenêtres du chef du gouvernement n'arrive pas à ébranler son apathie. Le gouvernement ne cède que dans le terrible hiver 1872, après qu'un convoi de 80 chariots, organisé par le curé Labelle, est venu apporter gratuitement du bois de chauffage aux pauvres de Montréal qui se mouraient de froid. L'inauguration de la ligne Montréal-Saint-Jérôme en 1879, marque l'apogée du mouvement de colonisation de celui qu'on surnomme maintenant le roi du Nord. Ses émules sont nombreux, plusieurs diocèses ont leur société de colonisation. Durant la seconde moitié du l9è siècle, la population de la «province» passe de 890 000 à 1 650 000 habitants, auxquels il faut ajouter 580 000 émigrés aux États-Unis. Durant cette même période, la superficie totale des terres occupées augmente de 78%. En l'absence de données précises, on estime à un millier le nombre de colons qui s'établissent chaque année sur des terres neuves.
Sur la route de la modernité Suite aux vagues de colonisation engendrées par le curé Antoine-Labelle, quelques poignées d'individus instruits et cultivés mettront sur pied les instituts littéraires. Les Sociétés Saint-Jean-Baptiste seront les maîtres d'œuvre de nombreuses fêtes populaires. Première institution musicale à voir le jour, les fanfares seront de la fête dans de nombreux villages! L'habitant des Laurentides devient vite un consommateur de « produits culturels » : cirque, fêtes foraines, carnaval, parc d'attraction, soirées musicales, théâtre, etc. Des années 1920 à aujourd'hui, du chemin de fer le P'tit train du Nord à l'autoroute 15, en passant par la liaison des petits chemins de terre qui forment aujourd'hui la ROUTE 117, le trajet nous conduit d'un monde rural à un monde urbain où la vie traditionnelle a cédé la place à une société industrialisée où les loisirs tiennent une place de plus en plus grande dans la vie de ses habitants.
Sainte-Adèle et d'autres villages comme Saint-Sauveur, Sainte-Agathe et Val-David, attirent à cette époque bon nombre d'artistes qui décident même de s'y installer en permanence. Les Pays-d'en-Haut connaissent alors un essor remarquable. C'est avec nostalgie que de nombreux Québécois se souviennent entre autres de l'époque des boîtes à chansons dont la plus connue demeure la Butte à Mathieu de Val-David.
La culture se régionalise Jusque dans les années 1960, malgré de nombreuses initiatives personnelles de promoteurs culturels, la région des Laurentides demeure pauvre en équipements culturels. C'est donc dans la foulée de la Révolution tranquille que le gouvernement du Québec entreprend de doter l'ensemble du territoire québécois de bibliothèques, de salles de concert et de spectacles, de musées et de centres d'exposition. En ce début de XXIe siècle, à l'instar de leurs pionniers, les différents partenaires socioculturels des Basses et des Hautes-Laurentides continuent le travail amorcé par leurs prédécesseurs. Le ministère de la Culture et des Communications s'emploie à soutenir et à consolider le partenariat avec le milieu, dans la mesure de ses possibilités, espérant ainsi poursuivre le développement culturel de la région et favoriser son plein épanouissement.
ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
La plus ancienne trace d'occupation humaine, repérée sur les rives de la rivière Duparquet près du lac Abitibi, remonte à près de 8000 ans. À cette époque, la région était fréquentée par des groupes amérindiens appartenant à la famille linguistique des Algonquiens. Au XVIIe siècle, les Blancs sillonnent le territoire. Ils implantent la traite des fourrures et importent leur Dieu, bouleversant le mode de vie amérindien.
À partir du milieu du XIXe siècle, les grandes compagnies forestières achètent des milliers de kilomètres carrés de concessions forestières et pénètrent progressivement au Témiscamingue. Vers 1900, les grands chantiers atteignent déjà le nord du lac Témiscamingue et commencent à progresser le long du lac Des Quinze.
Près de 5000 bûcherons travaillent alors en forêt. À mesure que la forêt recule, les colons s'installent sur les terres éclaircies. Ville-Marie est fondée en 1886, sur le bord de la baie Des Pères. Jusqu'au début des années 20, une douzaine de paroisses sont créées. Le lac Témiscamingue sert alors de voie de communication entre les villes de Témiscaming, Ville-Marie, Notre-Dame-du-Nord et Haileybury en Ontario. Au début des années 20, le chemin de fer Canadien Pacifique est prolongé de Témiscaming jusqu'à Angliers, sonnant le glas du transport maritime.
Une deuxième vague de colonisation suit la Grande Dépression. Les gouvernements mettent sur pied des plans de colonisation. Près d'une quarantaine de paroisses sont fondées durant cette décennie. Il est intéressant de noter qu'en procédant au découpage territorial de l'Abitibi, le gouvernement a eu recours aux noms des régiments et des officiers de l'armée de Montcalm pour désigner les cantons. Un fait unique au Québec.
L'Abitibi minière En 1923, la découverte du gisement de la future mine Horne de Noranda donne le signal de départ d'une grande ruée de prospection le long de la faille de Cadillac. Une soixantaine de mines entrent en production entre 1925 et 1960, donnant naissance à plusieurs villes jumelles de Rouyn et Noranda en 1926, Val-d'Or et Bourlamaque en 1935 et Malartic en 1939. L'apport des immigrants européens au développement de l'Abitibi minière est majeur. Venues de l'Europe de l'est, ces immigrants, dont nombre de descendants se sont intégrés au milieu francophone, ont laissé leurs traces. Les églises orthodoxes russes et ukrainiennes de Rouyn-Noranda et de Val-d'Or témoignent de leur présence. Le cuivre et le zinc abondent dans le sous-sol de la région. Le quart de la population active vit de façon directe ou indirecte de l'industrie minière ce qui génère des revenus avoisinant le 2 milliards de dollars annuellement. Rouyn-Noranda est la capitale nationale du cuivre.
PRENDRE LA «117» La route 117, une voie provinciale traversant la région [des Laurentides] dans toute sa longueur, en constitue la colonne vertébrale et la voie de pénétration vers l'Abitibi et le nord de la province. Depuis la fermeture des chemins de fer, elle est la principale voie de circulation qui permet le transport des matières premières vers le sud et des marchandises vers le nord, de même que la circulation des populations. (source : Gouvernement du Québec)
L'Abitibi d'aujourd'hui
L'Abitibi et le Témiscamingue L'Abitibi et le Témiscamingue se complètent. Le premier étant plus rude, un pays de mines, d'industries métallurgiques et de forêts, alors que le second est tout en douceur, une contrée essentiellement rurale, où les lacs et l'agriculture constituent le paysage. L'architecture de la région est tout à fait remarquable. Le réseau d'hébergement est varié afin de répondre aux différents besoins de ses visiteurs. On y mange bien, et, à l'image de la générosité de ses concitoyens, les portions sont généreuses.
La région aux 100 000 lacs possède la plus grande concentration de ponts couverts au Québec. Il en existe 22; ces ponts, où de nombreux amoureux ont pour la première fois expérimentés le baiser, à l'abri des regards indiscrets... Le but premier, en recouvrant les ponts, était de protéger la structure des intempéries; érigés à l'époque de la crise (1929), le capital provenait des gouvernements et avait pour but de créer de l'emploi bien plus que de développer la région. Certains les appelaient alors «ponts de colonisation» ou «ponts de la crise».
Martine Guillemette-Milleville Thibaud de Corta
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