CHRONIQUE... SANS TITRE
Mijanou Dubuc, bibliotheuse |
Le bonheur
DU COLIBRI
Le bonheur du colibri est ce bonheur qui s’est imprégné dans ma vie quand j’ai su épousseter les vieilles tablettes, cassant du même coup les bibelots inutiles et insignifiants qui y gisaient déjà inertes. Ce bonheur fluide est ainsi nommé parce qu’il m’est apparu consciemment lorsque le colibri est venu s’abreuver aux monardes plantées dans le potager longeant la terrasse de ma cabane au bord de l’étang colombanais. J’en ai même fait un petit carnet que je garde à vue d’œil, dans lequel j’ai écrit, ou plutôt, décrit ce moment de plénitude. Je l’ai offert à mon bûcheron sucré. J'en partage une partie avec vous.
Le soleil du matin est toujours un moment de douceur dans lequel j’aime m’envelopper de silence ou de doux murmures. Un café fumant tout près me console de notre éloignement. Je lis Simone de Beauvoir. Ses fracas, ses extravagances, ses tristesses, ses plaisirs. Une femme pas comme les autre, certes, mais une femme quand même ! Il y avait le bruit des paroles de cette grande dame dans ma tête, mais tout près, un bruit tout doux de la nature, chez moi… un colibri !
Je l’ai vu, je l’ai entendu. Quelle merveille. J’aurais aimé que tu le regardes avec moi. Ce sont mes capucines et mes monardes qui l’attirent. J’étais assise sur la terrasse, alors tu imagines comme il était tout près. […] Quand je l’ai vu, je me suis entendu dire « Le bonheur du colibri ». Puis, j’ai eu envie d’écrire.
Le bonheur du colibri c’est
Le soleil dans le matin
Les nouvelles fleurs dans le jardin
Le chant du huard sur le lac
La pluie sur le toit de tôle
Un baiser dans l’orage
Tes mains sur mon corps à la lumière de l’éclair
Tes cheveux dans le vent du Fleuve
Le bonheur du colibri
C’est le bruit de la liberté sur ses ailes
[…]
Je viens tout juste de tourner la dernière page de la bande dessinée « Magasin Général » qui traîne sur la table depuis quelques semaines. J’ai beaucoup aimé les dessins, l’histoire, l’ambiance, le parlé de chez nous. Simple, oui, c’est ce que j’ai aimé. Sa simplicité. À la toute fin, un personnage dit : « d’où je suis, je contemple la saison des feuilles. J’y vois tout ce que j’aurais aimé faire… et que je n’ai pas fait. J’y vois ce que je n’aurais pas du faire… et je t’y vois ». Je trouve ça beau et plein de vie même si ce personnage vient justement de mourir.
Pendant ma lecture, souvent, je m’arrêtais sur une image. La vie grouillait, la vie… vivait. Pourquoi s’encombrer de cadeaux quand un seul regard suffit pour contenir tout l’amour d’une vie ? Pourquoi parcourir des kilomètres pour s’empiffrer au restaurant quand le potager peut nourrir nos lèvres s’effleurant langoureusement ?
Se nourrir, travailler, s’aimer sont les trois verbes qui doivent guider chacune de nos actions. C’est le souhait que je réitère chaque fois que la vie dépose un matin sur notre route. Nous nourrir humblement en respectant le travail des quatre éléments; travailler honnêtement en gardant en tête « que la meilleure façon de tuer un homme c’est de l’empêcher de travailler », disait Félix Leclerc, mais en sachant aussi que dans le verbe travailler, il n’y a pas que l’objectif du salaire; s’aimer inconditionnellement, incommensurablement comme tu aimes à dire, en gardant en tête (même si le cœur et les émotions prennent parfois la tête en otage), que « Là où il y a de la vérité sincère entre deux êtres, il y a de l’amour (H. D. Thoreau) » et surtout que « Si je ne suis pas moi, qui le sera ?(H. D. Thoreau) » Et aussi que « L’amour ne se parjure jamais pas plus qu’on ne le trompe (H. D. Thoreau) ». C’est ce que je veux !
[…]
Bon matin !
Tu es en route quelque part dans la forêt « nordéale ». Tu cherches ces arbres qui sont le souffle de ta vie, mais aussi celui de toutes ces vies sur cette terre. Tes pas prennent la route des trappeurs de jadis. Ton regard porte sur la cime des enfants de ces arbres qui jadis abritaient les Amérindiens dérangés par les Blancs. Peut-être est-ce à tout ce passé que tu penses quand tu sillonnes les immenses forêts québécoises. Silencieux, tu gravis les montagnes. Et une fois sorti du bois, c’est amoureux que tu gravis mon cœur.
[…]
J’ai lu un peu. « L’heure du loup » de Pierre Morency (le poète) est sans contredit mon livre de chevet. Ce livre qui me suivra partout. Chaque relecture est une nouvelle lecture. Et, c’est incroyable comme je te vois dans ses paroles. C’est profond, c’est vrai, c’est la lumière au milieu d’une forêt obscure. Écoute :« Plonger ne t’est accessible que si tu sais être nu en face de toi-même, que si tu te révèles à la personne qui partage ta vie. Rendre réel un amour, exige pudeur et courage, confiance et patience ».
Tu aimes ? Moi j’aime. C’est si vrai et tant de gens en sont éloignés, y compris moi parfois. J’y travaille chaque jour.
Nourrir, travailler, aimer… Tu te souviens ?
© Mijanou Dubuc, 2006
NOTA BENE
J’ai rencontré
Pour une unième fois, l’œuvre d’Henry David Thoreau (1817-1862) dont je ne me lasse jamais. En voici quelques titres pour piquer la curiosité :
WALDEN OU LA VIE DANS LES BOIS - LA VIE SANS PRINCIPE - DE LA MARCHE
Je lis aussi
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Jean-Paul Kauffmann. La maison du retour
Une longue réflexion d’un journaliste français, ex-otage, captif pendant 3 années au Liban. Il nous livre une réflexion sur la survivance, sur l’infiniment petit dans l’immensité, sur la nature qui lui a tant manqué. C’est un récit touchant où il nous raconte sa rencontre avec Les Tilleuls, la maison qu’il vient d’acquérir qui, croit-il, lui permettra de revivre, « de guérir ». Isolé, il ne forme plus qu’un avec cette maison où les travaux de rénovation sont devenus pour lui une sécurité, une dépendance consciente et presque volontaire. Campant au beau milieu du chantier, se berçant à la lecture de Virgile (un livre trouvé dans un des placards de la maison), jamais il ne se pose en victime dans les quelques pages où il fait allusion à sa captivité au Liban. Dans ses mots, les gestes banals deviennent cruciaux; la lumière n’est plus qu’un éclairage, mais le signe de la libération; la bestiole n’est plus un embarras, mais un ami à se faire, à qui parler dans la froideur de l’isolement.
Un livre sur la reconstruction de soi.
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Hélène Dorion. Mondes fragiles, choses frêles :
poèmes 1983-2000
Je me suis fait un cadeau, celui de la poésie
Je me suis fait plaisir, du bout des lèvres
Dans mon souffle, la chaleur enveloppant les mots
Dans mon ardeur, le rythme des « choses frêles »
Dans mon émerveillement, les « mondes fragiles » s’agitant
Rien ne saurait dissocier les uns des autres
« Il y a ce monde réinventé à même le geste d’aimer »
Je ne saurais aussi bien le dire
Une anthologie sublime qui vient de s’enraciner dans ma cabane et que je me réserve en lecture, lorsque la pluie tambourine les feuilles du grand hêtre dressé entre ma fenêtre et le lac, ou lorsque le soleil termine sa course du jour.
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Nathalie Le Coz. Découvrir le Bas Saint-Laurent :
nature et culture
Je pourrais vous parler longuement de cette région. Non pas que j’y suis originaire. Non pas, non plus, que j’y aie grandi. En fait, il y a quelques années, le Bas Saint-Laurent était pour moi une région de plus à traverser pour atteindre le bout du Québec. Certes, qu’en route vers la Gaspésie j’aimais longer les rives du majestueux Fleuve près de Kamouraska et de Cacouna mais rien de plus. Mais aujourd’hui, j’en suis tout simplement amoureuse. Et, il me faut m’y rendre au moins une fois l’an pour me nourrir de cette immensité débordante de simplicité. Du bonheur dans l’air salin, du bonheur dans les forêts denses, du bonheur dans la créativité des artisans et des producteurs agricoles, du bonheur dans le regard de ces habitants, heureux d’avoir trouvé le moyen d’y habiter. J’ai bien voulu, un jour m’y installer définitivement, mais mes racines sont si profondes dans le sol laurentien et mes branches sont si familières au vent effleurant les montagnes et portant l’odeur humide des lacs, que ç’aurait été une meurtrissures à mon écorce. Un jour, peut-être… Accompagnée de ce guide, Découvrir le Bas-Saint-Laurent : nature et culture, abondamment illustré et parsemé de bouts d’histoire, de légendes et d’anecdotes, je souhaite approfondir mes connaissances sur la nature (activités plein air, escapades sur les îles et pique-nique) et sur la culture (expositions, événements, galeries, concerts et métiers d’art) de cette région. Je souhaite aussi faire encore de ces belles rencontres qui au fil des jasettes créent, dans certains cas, des amitiés de grande valeur.
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Josée Kaltenback. Les plages et les grèves de la Gaspésie
Parce que nos vacances se dérouleront, en partie, en Gaspésie, j’ai emprunté ce livre à la bibliothèque. Il y a tant de façons de profiter de la Gaspésie, que cette fois-ci j’ai pensé me concentrer sur la bouffe et l’horizon, les deux pieds dans l’eau. Je me suis d’abord procuré l’édition 2007 du magazine Gaspésie gourmande qui nous entraîne sur la route des saveurs et du savoir-faire gaspésien. Puis, en le feuilletant, voyant tous ces produits de la mer, j’ai proposé aux enfants d’aller flâner sur les grèves et les plages que nous rencontrerions durant notre périple. Ils n’ont offert aucune résistance. Le livre Les plages et grèves de la Gaspésie est sur la table de la salle à manger avec toute la documentation sur la Gaspésie. Les prochains jours seront donc effervescent en propositions et négociations – il m’est toujours difficile de préparer les vacances, fiston de 15 ans et libellule de 8 ans étant horizontalement et verticalement à l’opposer l’un de l’autre.
Le livre débute par une brève histoire du mariage de la mer et des Gaspésiens, puis se poursuit par un aperçu physique du « bord de mer » gaspésien avec sa flore, sa faune et sa composition géologique. La deuxième partie est construite selon le concept des fiches descriptives. Chaque plage ou grève est présentée avec son accès, sa description et ses activités possibles.
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...ET AVEC MA LIBELLULE :
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- Maman, Anouchka m’a donné un truc
- Ah oui ! Lequel ?
- Quand ça ne va pas très bien, il faut répéter : ça va aller, j’en suis capable.
- Tu le savais déjà non ? Sandra, ton professeur en 1ere année vous l’avait enseigné il me semble
- Oui, c’est vrai mais je ne m’en souvenais plus
- Alors il faut se le répéter souvent souvent
- Anouchka nous dit quelques-uns de ses secrets. Je me sens comme sa confidente. Elle a grandi dans un orphelinat aussi. Alors j’apprends comment c’est dans les orphelinats.
- Et comment c’est ?
- Pas toujours drôle !
- Tu sais qu’Annie Gravier, l’auteur vient tout juste de publier le quatrième et le cinquième livres d’Anouchka.
- Oh Maman ! Tu me les apporteras de la bibliothèque ?
- Ils sont toujours empruntés. Les petites libellules comme toi adorent Anouchka
- J’en demanderai donc deux à Noël et deux pour ma fête. Comme ça je les aurai tous. Et puis, celui-là, Anouchka De La Pétarade, je vais le recopier dans un cahier pour pouvoir donner le livre à Éli. Comme ça je pourrai le relire en attendant de recevoir les autres.
- Mais, ce n’est pas bientôt la fête d’Éli, au mois d’août ?
- Ouuiiiii !!
- Alors…
- On lui offrira Anouchka De La Pétarade !
- Et pourquoi pas deux Anouchka ?
- Ouiiii Maman… Toi, t’as de bonnes idées… Je t’aime !
Nous étions dans la voiture en route pour une partie de basket-ball de fiston. Il fallait attendre une heure avant le début de la partie. Assise dans le gymnase étouffant (l’été est enfin arrivé), j’ai regardé ma libellule qui transportait avec elle le livre d’Anouchka comme lorsque plus petite, elle transportait sa doudou. Je lui ai dit:
- C’est aussi étouffant qu’à la dernière partie
- Oui et une chance que c’est la dernière partie celle-là. Moi le basket-ball…
- Et si on allait acheter à la librairie un Anouchka ?
Deux temps trois mouvements nous étions au grand air en route vers Anouchka! La série Anouchka d’Annie Gravier, connaît un véritable succès auprès des jeunes usagers à la bibliothèque.
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LA PART DU DIABLE
Soirée de contes avec François Léveillé
LE 18 AOÛT 2007
À LA MAISON SAINT-GABRIEL
Une fascinante soirée de conte sous les étoiles avec le merveilleux conteur François Lavallée qui nous parle de nos rêves et de nos réalités avec passion, enthousiasme et poésie. Il chatouille nos racines, ravive notre sentiment d’appartenance et titille notre fierté. Pour qui sait écouter, il propose en effet une intéressante incursion dans l’histoire, NOTRE histoire. Cet intarissable beau parleur nous sert une soirée où les mots et les tournures de phrases rendent un vibrant hommage aux pionniers et aux bâtisseurs de notre pays.
LE MOIS PROCHAIN, 16 SEPTEMBRE 2007, NE RATEZ PAS UNE
MERVEILLEUSE SOIRÉE EN COMPAGNIE DE MADAME CHLOÉ STE-MARIE ! |
DIALOGUS
Dialogues avec Dieu et Satan |
Saviez-vous que vous pouviez
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Ou encore avec Elvis et la fée Clochette si vous préférez...
Rendez-vous sur Dialogus
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EXTRAITS DE LETTRES À DIEU ET À SATAN :
LETTRES
À DIEU
Q : Salut Dieu, c'est Adrian! Comment vas-tu? Bon, je voulais te parler de moi et des filles. Tu vois, Dieu, tu ne m'as pas fait trop laid, je t'en remercie, mais pourquoi donc ai-je peur des filles comme ça? Dès qu'une m'approche, je m'enfuis! Passe le bonjour à Jésus. Amicalement, Adrian
R : Adrian, Ne vois pas que «des filles». Vois plutôt des êtres humains, le contact sera plus facile pour toi. Je veux bien saluer Jésus, mais il y en a beaucoup! Je ne sais pas si le bon se reconnaîtra... dieu
Q : Rien à dire devant tant de talent! La souffrance est la meilleure muse pour créer (demande à Vincent VG) Comme tu dois souffrir pour nous avoir fait à Ton image.
R : Je ne vous ai pas faits à mon image. C'est vous qui m'avez fait à l'image de vos besoins. dieu
Q : Tu ne t’en sortiras pas comme ça, Dieu. Des millions de personnes croient au livre que tu as dicté et il est dit que tu nous avais fait à ton image. Renierais-tu ce que tu as énoncé? Ou alors tu es un de ces faux dieux? Salutations terrestres…
R : Je n'ai rien dicté. Je n'ai rien énoncé. J'ai inspiré. dieu |
LETTRES
À SATAN
Q : Je veux vous servir à condition que j'aie beaucoup d'argent. Cédric
R : Je te donnerai de l'argent lorsque tu m'auras servi. Je ne fais pas crédit moi, p'tit père. J'ai l'air d'une banque? Imperium regere SATAN
Q : Est-ce que se faire représenter par le mouvement gothique n'est pas un peu la honte pour les forces des ténèbres? Est-ce que tu n'as pas envie parfois d'envoyer le groupe Evanescence pourrir au paradis pour te venger? Si tu es élu, vas-tu faire de la France un enfer ou vas-tu laisser l'enfer là où il est en ce moment? Si oui à la première question pourra-t-on encore faire du ski dans les Alpes? L'enfer est il endothermique ou exothermique?
R : Les harmonies musicales, c'est pas chez moi que ça se passe, p'tit père. Je laisse ça aux p'tites filles, comme les mouvements gothiques ou les je-ne-sais-quoi-encore romantiques et vaporeux. Tout ça me dégoûte. Beurk. Eripe mihi hunc errorem SATAN
Note de Dialogus: Constantin Tabasco, chargé du cours de moldo-valaque à l'Université de Pézenas, se demande si Satan n'a pas mal cité Cicéron, lequel avait écrit: «Eripe mihi hunc dolorem». Plusieurs satanistes consultés répondent que c'est Cicéron qui aurait, en fait, mal cité Satan. |
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Illustration : Grégoire Bouchard - CLIQUEZ SUR L'IMAGE POUR EN (SA)VOIR DAVANTAGE ! |
GRÉGOIRE BOUCHARD
Bonjour et tout d'abord merci de vous intéresser à ma modeste personne. Je suis né le 8 juin 1965, le jour même où les Jaguars se séparèrent. Je fus probablement marqué par la déprime ambiante qui régnait ce jour-là à Montréal, notre ville étant - inutile de le préciser - dans un état d'indescriptible tristesse. Pour votre bénéfice, amis internautes, je me vois contraint de replonger dans mon passé vermoulu que je préférerais pourtant oublier. Mais, puisqu'il le faut, allons-y gaiement.
Si je remonte le plus loin possible dans ma mémoire, je crois que la toute première bande dessinée que j'aie eue sous les yeux était un album de Martin le Malin intitulé Un accident d'avion géant. Je me rappelle aussi avoir beaucoup aimé les histoires que publiait La Petite Presse, le supplément BD du week-end du journal La Presse.
Mon enfance fut bercée également par les fascicules de gare édités par Artima. J'étais un fan de Météor, Atome Kid, Spoutnik, Sidéral et mon héros favori s'appelait Ray Comet!
Je crois que les séries télés des années 1960 contribuèrent aussi à la formation de ce que j'appelle pompeusement ma sensibilité plastique et esthétique. J'aimais beaucoup les séries en « super-marionation » comme Fusée XL5 et les Thunderbirds; je ne ratais pas un épisode de Perdu dans l'espace ni de Voyage au fond des mers.
Enfant, j'eus l'insolite privilège de faire une partie de mes études primaires dans une école religieuse perdue au fond d'un rang, où tous nos manuels scolaires dataient de la Deuxième Guerre mondiale. Je fus abreuvé et nourri quotidiennement par d'anachroniques outils pédagogiques dont la bande dessinée religieuse représentait une large part. J'adorais les vies de saints en images dont regorgeait notre bibliothèque et je mesure aujourd'hui pleinement la divine influence qu'eurent ces publications sur ma S.P.E. (sensibilité plastique et esthétique).
Les années passèrent, et, comme tout le monde, j'entrai dans cette période trouble de l'adolescence. J'étais résolu plus que jamais à imiter mes maîtres et à devenir moi aussi un dessinateur. Mais la bande dessinée est un art difficile qui exige de la part de celui qui s'y consacre un don total de sa personne.
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