NOS VEDETTES
Sur Les affaires.com |
Quand l'art courtise
le monde des affaires
Pierre Picard, LesAffaires.com
4 octobre 2007
Huit entreprises privées et publiques du Québec participent actuellement à une expérience sans précédent d’incursion de l’art dans le monde des affaires.
Il s’agit d’un projet pilote appelé Art au travail et mis sur pied par l’organisme Culture pour tous. Depuis des semaines déjà, chaque entreprise participante accueille un artiste professionnel en arts visuels pour la réalisation d’une œuvre collective à laquelle prennent part les employés.
Ces huit entreprises ou organismes sont Telus, Image de Mark, la CSN, RONA, la Caisse de dépôt et placement du Québec et la SITQ, Alcoa-Aluminerie Deschambault, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Casacom.
«Notre objectif était de faire en sorte que les entreprises s’intéressent aux artistes et qu’en même temps, elles encouragent l’apport créatif de leurs employés. Cela consolide aussi l’esprit d’équipe», explique Louise Sicuro, présidente et directrice générale de Culture pour tous.
Mme Sicuro souligne que la participation et que l’enthousiasme des entreprises et de leurs employés ont été telles durant ce projet pilote, que l’expérience sera assurément reconduite l’an prochain. Le nombre d’entreprises participantes pourrait grimper à 30 ou même à 40 firmes, estime-t-elle.
Des exemples
Amélie Plante, conseillère principale aux communications et affaires publiques à la SITQ, souligne que près d’une quarantaine d’employés prennent part à la fabrication d’une murale faite à partir de papier de recyclage utilisé par le personnel. La confection de la murale est supervisée par l’artiste Jérôme Fortin.
«Cette œuvre fera partie de la collection permanente de la SITQ. Le projet nous a permis d’intégrer à la fois nos préoccupations environnementales et notre désir d’encourager un artiste de chez nous. Nos employés ont beaucoup aimé cette expérience », mentionne-t-elle.
Même son de cloche du côté d’Isabelle Thellen, vice-présidente de la maison de relations publiques Casacom.
«Avec l’aide du photographe John Londono, nous préparons un projet axé sur l’esprit de famille. Il s’agit d’une fresque confectionnée à partir de photos personnelles venant des albums de famille de nos employés, sur le thème des loisirs. On y retrouvera des photos de tous nos employés», précise-t-elle avec enthousiasme.
Mme Thellen indique qu’une fois terminée, la fresque photographique sera installée sur les deux murs vitrés de la salle de conférence de Casacom.
Pour leur part, les employés de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain ont aussi mené leur projet dans le domaine de la photo. Avec la photographe Caroline Hayeur, ils sont en train de concocter un montage collectif de photos qu’ils ont prises de Montréal.
«Le projet Art au travail a représenté un défi des plus stimulants pour la Chambre. L’objectif était de susciter l’intérêt et la participation de chacun des employés de l’organisation dans un projet rassembleur, mais aussi d’exploiter le côté créatif du travail au quotidien», résume Isabelle Hudon, présidente et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Visiter le site LES AFFAIRES.COM >>
Intéressés par un concept arts-affaires?
INFOS : 450.229.2221 OU 514.543.7820
L'aide aux régions: une concurrence déloyale?
Se disant victimes de "concurrence déloyale", des entrepreneurs de régions situées près des grands centres entament une croisade pour forcer le gouvernement du Québec à sabrer dans les subventions versées aux régions en difficultés.
Incapables de soutenir la concurrence des entreprises subventionnées, plus de 300 PME ont dû cesser leurs activités depuis l'introduction en 2001 du régime d'aide financière et d'avantages fiscaux consentis à sept régions-ressources et trois MRC, ont fait valoir jeudi ces entrepreneurs réunis au sein de la Coalition des régions pour l'entraide économique équitable (CREEE).
Le nouveau groupe de pression, qui exige une diminution importante du nombre de régions admissibles à l'aide de l'Etat, est dirigé entre autres par l'ancien ministre libéral et vice-président de Structal-Groupe Canam, Robert Dutil, ainsi que par le vice-président directeur de Supermetal Structures, Jacques Blouin.
"On perd des contrats à tour de bras", s'est plaint un membre de la coalition, l'homme d' affaires Gilbert Trudeau, affirmant que son entreprise beauceronne de maisons modulaires a perdu "des millions" de dollars ces dernières années au profit de ses concurrents subventionnés des régions ressources.
"Mes employés ne comprennent pas que leurs impôts servent à subventionner nos concurrents", a poursuivi le dirigeant d'entreprise de la région reine des PME.
En 2001, le gouvernement du Québec a mis en place un bouquet de mesures pour soutenir l'économie du Bas-Saint-Laurent, du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Mauricie, de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord, du Nord-du-Québec et de la Gaspésie, des régions dites "ressources", un euphémisme désignant des territoires défavorisés.
Ainsi, les entreprises implantées dans ces régions peuvent bénéficier d'une réduction d'impôt de 75 pour cent et d'un crédit d'impôt remboursable qui équivaut à 30 pour cent de la croissance de leur masse salariale.
Ces deux mesures "n'ont pas de sens", jugent les membres de la coalition, qui se défendent toutefois d'exiger du gouvernement qu'il coupe les vivres aux régions les plus pauvres.
M. Dutil préfère ne pas identifier directement les régions qui à ses yeux encaissent de façon indue des deniers publics. Mais le document de présentation de la coalition ne mentionne que deux "véritables" régions ressources: la Gaspésie et le Nord-du-Québec.
En outre, le cas de la Mauricie pose un problème évident, pense M. Dutil.
"Comment se fait-il que Trois-Rivières se retrouve dans le lot, alors qu'elle dispose d'un port de mer et qu'elle est située juste aux côtés de deux autoroutes", s'interroge l'ancien politicien.
Statistiques à l'appui, la coalition signale que le programme d'aide gouvernementale a permis le démarrage d'une centaine d'entreprises depuis 2001 dans les régions désignées mais a entraîné du même coup la disparition de 300 PME ailleurs au Québec.
Conclusion: "le Québec s'est appauvri", a estimé de son côté M. Blouin.
En principe, les mesures fiscales destinées aux sept régions ressources doivent prendre fin en 2009. Mais les dirigeants de la coalition redoutent que le gouvernement du Québec ne cède à la pression politique et reconduise le programme au-delà de son échéance prévue.
Il faut au contraire, pense M. Dutil, que le pouvoir politique commence dès maintenant à fermer le robinet en éliminant de façon graduelle les subventions versées aux régions qui profitent à trop bon compte des largesses de l'Etat.
Les salaires, source d'inquiétude pour les entrepreneurs
De nombreux employeurs canadiens indiquent que maintenir leurs salaires à un niveau concurrentiel s'avère problématique et qu'ils envisagent des solutions plus rentables pour attirer et retenir leurs employés.
C'est l'un des faits saillants de la 29e enquête annuelle sur les augmentations de salaire au Canada menée par Hewitt & Associés.
La recherche précise que les solutions de rechange aux augmentations prodigieuses des salaires de base comprennent des stratégies de rémunération au rendement, ainsi que des démarches pour s'assurer que les employés connaissent la valeur réelle de l'ensemble des éléments inclus dans leur programme de rémunération, notamment les avantages sociaux.
A l'heure actuelle, 80 pour cent des organisations offrent des programmes de rémunération variable.
D'autre part, Hewitt & Associés rapporte qu'à l'échelle du Canada, les organisations projettent des augmentations au salaire de base de 3,8 pour cent en 2008. En moyenne, le salaire de base a augmenté de ce même pourcentage cette année, comparativement à 3,6 pour cent en 2006. Ces données reflètent les augmentations salariales réelles et prévues aux Etats-Unis, selon l'étude.
Pratiquement aucune organisation canadienne n'a appliqué de gel salarial en 2007, et aucune ne prévoit cette mesure en 2008. En 2007, les taux des augmentations salariales ont varié de 3,7 pour cent à Vancouver, à 3,4 pour cent à Montréal et à 3,3 pour cent à Toronto.
Cette année, les augmentations salariales moyennes consenties dans l'ensemble des industries ont varié de 3,2 pour cent pour les employés syndiqués à 4,1 pour cent pour les cadres. Les augmentations projetées pour 2008 s'échelonnent de 3,1 pour cent pour les employés syndiqués à 4 pour cent pour les cadres.
Les hausses salariales les plus marquées ont été relevées dans le secteur de l'énergie, de 6,3 pour cent, en moyenne. Le secteur public, la construction et l'ingénierie et l'aérospatiale ont aussi affiché des augmentations supérieures à la moyenne canadienne.
Les industries où l'on prévoit les augmentations de salaire les plus faibles en 2008 comprennent l'automobile, l'hôtellerie et la restauration, l'imprimerie, les produits forestiers et celle des papetiers et de l'emballage.
Visiter le site LES AFFAIRES.COM >>
DANS CETTE SECTION :
À LA UNE : : Les Affaires.com en vedette : : Le bulletin du Succès, Patrick Leroux : : Le blogue à Steph, par Stéphane Guérin
Coups de coeur Emploi-Québec, Monster, Jobboom et Workopolis : : Travailleurs autonomes : Conseils du mois
Passe la puck, j'va en comper des buts : : Time out ! La pause du vendredi
|