- C'était bien le tube de harissa qui était tombé dans la soupe!?

- Je confirme-blob...

- Et le couscous alors? Comment on va faire?

- Holà! Pas de panique! Aujourd'ui, on s'occupe de la semoule. Parcequ'essentiellement, c'est un plat de pauvre auquel tu rajoutes ce que ton porte-monnaie te permet. Donc à la base, c'est le blé. Mais là ou tu peux faire la différence, c'est dans sa préparation.

- Ho!

- Alors, il te faut un couscoussier, ou encore un grand chaudron sur lequel on peut déposer une passoire, sans l'immerger. Ça prend un linge, sans couleur, dans lequel tu mets la semoule. Tu déposes ça dans la passoire et tu verses généreusement  de l'eau bouillante dessus. Tu mélanges avec une fourchette un peu, que tout le grain sois bien trempé, tu couvres et tu laisses gonfler une heure. Puis tu égraine complétement la semoule (après t'être lavé les mains) et tu l'imbibes d'eau froide, tu égouttes et tu laisses encore gonfler une heure. Après quoi tu égraine une dernière fois avant la cuisson finale, qui se fera à la vapeur, surplombant le bouillonant mélange fait à partir de légumes, fines herbes et autres gâteries de la vie (dont nous parlerons le mois prochain).

 

- Gâteries de la vie?

- Oui, tu sais la viande! gibier, volaille...

- Gaffe! Paulette est pas loin!

- Ha mais Paulette, c'est pas pareil. On ne mange pas ses amis, encore moins ses supérieurs hiérarchiques.

- ?????

- C'est ça, oui. Donc, la touche finale, c'est d'ajouter quelques noix de beurre pendant la cuisson, ainsi que des raisins secs et des amandes, au goût.

 

- Mais tout ça va couter cher! Pour le plat de pauvre, on repassera!

- Ha, de grâce, ne sois pas mercantile...