Camarades de la cohérence et de l'incohérence,
le parti NeoRhino arrive près de la première étape
pour nous mener vers la possibilité de créer
la plus grande et la plus folle aventure politique
que le monde ait connu.
Nous allons parler à la terre entière
via ce merveilleux véhicule idéaliste.
Camarades poètes et autres amants et amantes des mots,
des émotions et toute autre envie de vivre et de dire nos cris du coeur,
nos folies et nos envies de jouir et de faire la réfolution.
À défaut de prendre le pouvoir,
prenons le controle du ton et du message de la prochaine campagne.
Nous en sommes maintenant à l'étape de recruter des personnes
qui se présenteront sous le portail d'idées créatrices que sera le parti NeoRhino .
Anarchistes, humanistes, utopistes, artistes et tout autre être humain
qui a envie de joindre la grande mascarade à venir.
À LA UNE :
CHRONIQUE À ZE GAILLARDE par zegaillardE
À Sainte
Adèle
P.Q. LÀ OÙ LES SENTIERS
NE DOIVENT
JAMAIS
DEVENIR
DES CHEMINS...
Séraphin en fait foi :
C'est pas d'hier que m'sieur le maire travaille pour ses colons
CITATION DU MOIS : Un adversaire politique n'est pas un ennemi ; c'est un partenaire du débat démocratique.
[Ségolène Royal]
À Sainte-Adèle P.Q.
LÀ OÙ LES SENTIERS NE DOIVENT JAMAIS DEVENIR DES CHEMINS...
Certains vieux romatiques auront probablement reconnu le clin d'oeil à la célèbre chanson de Jean-Pierre Ferland dans le titre de cette chronique. Jean-Pierre chez qui j'allais brosser les chevaux, avec Annie et Anne-Marie quand j'étais p'tite fille, sur le Chemin Notre-Dame, en bas de la côte... J'habite Sainte-Adèle depuis toujours ou presque... Alors forcément, l'article paru dans la Presse du 14 septembre dernier a vivement interpellé mon amoureux qui, en sortant de la toilette journal en main, s'est exclamé en m'exhibant le papier sous le nez: «Lis ça, ça devrait t'intéresser!»
Ah?
Article paru dans la Presse du 14 septembre 2007
Il faut dire que le titre était, faut l'avouer, passablement accrocheur : «Sainte-Adèle en pleine crise». En pleine crise? Je ne comprenais pas trop. J'étais à Montréal depuis seulement deux jours et quoi? J'avais raté une attaque nucléaire? Terroriste? En pleine crise de quoi? Remplie d'espoir, je me suis dis «Tiens, peut-être que les citoyens ont finalement manifesté contre la condamnation des sources d'eau qu'on ferme les unes après les autres dans le coin depuis quelques années?» Non, c'était pas ça. Malheureusement.
Alors je lis et j'apprends que les conseillers du maire Jean-Paul Cardinal l'ont blackboulé de leurs p'tits papiers pour désormais siéger de manière indépendante. Bon. Ouais bon et pis quoi? On n'est quand même pas en «pleine crise», j'veux dire, y'a juste des tireux de roches au conseil, c'est rien, faut quand même pas pousser mémé dans les orties! «Pleine crise» oh la, on se calme!
Pour aller à Sainte-Adèle, c'est une vraie bagatelle*.
De Montréal, par la 15 nord, sortie 67 ou par la 117 nord. Nu nord c'est pareil. mais dans l'aut'sens.* HELLO RAYMOND!
Là où j'habite (Thibaud s'est amusé à tourner ça au coin de ma rue cet été avec son cell.! ) et où j'ai peine un peu à reconnaître mon village... Oh, c'est super beau! Mais pas comme dans mes souvenirs d'enfant... J'suis peut-être une grande mélancolique, ça passera :)
C'est vrai que, ô tristesse, Sainte-Adèle n'a plus grand chose du petit patelin «péquiste, bohème et naïf» qui a bercé ma tendre enfance. Les nouveaux condos bizarres qui abritent maintenant tous les bobos désabusés de la ville en manque d'espace pour s'afficher en 4/4 Hummer entretenu hier après-midi au Turtle Wax n'est pas ce que je peux qualifier d'idéal pour mon p'tit coin de pays que j'eus souhaité plus près de la nature et de la nature de ses habitants... Les dossiers environnementaux et ceux concernant le développement immobilier sont, entre autres, au coeur du litige à la mairie... Normal que ça barde. Néanmoins, le maire a préféré quitter le bateau et remettre sa démission. Pourtant, c'est vrai que le Parc de la Famille est magnifique. Que les murales peintes sur nos principaux édifices sont très jolies... Des permissions de Jean-Paul Cardinal et de son équipe. Moi, j'étais contente de les voir enjoliver ma ville même si d'autre part on se sentait un peu envahis par la nouvelle architecture cartonnée qui ne répond en fait, qu'aux standards d'un commerce immobilier qui se contente de peu. Que du gain en fait. Ah! Le gain!
Viande à chien...
Séraphin Poudrier, personnage haut en couleurs des Belles Histoires des Pays d'En-Haut
était un maire adélois fort attiré par le gain, lui aussi !
Ce qu'il faut comprendre, c'est que ça ne doit pas être simple de chausser les souliers du Grand Séraphin... Parce que (et ça c'est pour nos visiteurs étrangers qui ne connaissent pas Un Homme et son péché ou les Belles Histoires des Pays-d'En-Haut) chez nous, à Sainte-Adèle, il y a eu un écrivain, Claude-Henri Grignon, qui a écrit ce grand roman au siècle dernier lequel fut adapté à la télévision et diffusé au seul et unique poste de télévision disponible à l'époque. C'était dans les années 50 et 60. C'est donc dire combien tout le monde regardait cette émission laquelle, somme toute, a fait connaître Sainte-Adèle (et son célèbre maire, Séraphin), partout au Québec.
Séraphin Poudrier, maire de Sainte-Adèle était donc un personnage rongé par un vice affreux, celui d'avarice. Chef incontesté (et de toute façon incontestable) du village, Séraphin usait donc de tous les pouvoirs qu'on lui conférait pour arriver à ses fins, n'eussent-ils été que pour lui épargner quelques centimes ou mieux, dans le but d'accumuler «kek piastres» pour mieux jouir de sa perversion.
La rue Valiquette qui, heureusement, n'a pas beaucoup changé depuis trente ans. Une des seules choses qui y ont disparues : les marelles qu'on dessinait par terre après l'école, avec Janique et Geneviève :)
Parce que ce genre d'architecture, c'est pour Tremblant... Pas pour Sainte-Adèle, voyons !!!
J'aimerais qu'on protège nos cîmes de montagnes. Ce sont elles qui nous ont élevées et qui nous élèvent encore aujourd'hui, peu importe l'âge qu'on a...
Et pis bon, tant qu'à y être, pourquoi ne pas y aller à fond «la caisse»!
SANS RANCUNE! ON NE FAIT QUE S'AMUSER!
Jusqu'à aujourd'hui, tous les maires qui se sont succédés à ce poste étaient conscients du regard constamment penché sur eux. Étaient-ils, eux aussi, rongés par une quelconque dépravation? Comme Séraphin dont l'esprit plane toujours aujourd'hui au-dessus de l'Hôtel de Ville? On ne sait pas. Les maires de Sainte-Adèle, du plus loin que je me rappelle, on les a toujours «bien aimé» et les médias leur ont toujours plus ou moins fiché la paix, en gros. Qu'ils fussent de mèche ou pas avec les décisions prises au conseil, en tant que citoyenne, perso, je dois avouer que je m'en fichais pas mal. Pour autant qu'on conservât nos cimes de montagnes intactes et notre porte fermée à la MacDo, Murder King, Barfey's ou à la Tim. Il faut dire que dans le Nord, on a peut-être tendance à baigner un doigt dans ce qu'on appelle communément le «petit esprit de clocher».... Ouais c'est vrai. Mais ce qui vient de se produire à l'Hôtel de Ville de Sainte-Adèle sonne peut-être le glas à l'ère où «m'sieur le maire» pouvait jouir impunément d'un pouvoir absolu sans avoir à rendre de comptes à la population ou même à son conseil municipal. Ledit conseil du Sainte-Adèle actuel se targue donc d'être mué par un désir «de transparence et de responsabilisation face aux mécontentements des citoyens». Et pour bien trancher la ligne historique entre les maires légendaires des mémoires adéloises et l'avenir novateur de notre petite ville pittoresque, quoi de mieux que, par interim, élire... une mairesse!
Bienvenue donc à madame Marlène Houle à qui je tiens à dédier cette chanson écrite par Raymond Lévesque en 1964. Interprétée ici par le groupe les Frères à Ch'val, fondé par mon collègue Thibaud de Corta, chez Marthi mag, on la fredonne, madame, joyeusement en remontant la 117 quand on arrive de Montréal! Ça nous égaye. Alors... Mot de cambrone à l'explosif conseil de mon p'tit village et, m'sieurs-dames, prière de ne pas oublier les oubliés... si jamais vous y pensez :)
PAROLES:
Que chus donc ben dans mon char / Quand je monte dans le nord
Que chus donc ben dans mon char / Avec mon pétard
Des fois j'tape 180 / Elle a peur mais ça fait rien
Ben accotée sur son gars / Elle a pas plus peur que ça
Pour aller à Ste-Adèle / C'est une vraie bagatelle
Avec les belles routes du nord / On est rendu quand on part
Que chus donc ben dans mon char / Quand le beau temps se ramène
Que chus donc ben dans mon char / Après une semaine
À travailler pour l'payer / C'est qu'y faut pas lambiner
Sans ça l'gars d'la finance / Y vient t'chanter sa romance
Payez! Payez! / Ou ben j'viens ou ben quin !
Payez! Payez! / Ou ben j'viens chercher la clef!
Que chus donc ben dans mon char / Que je monte dans le nord
Que chus donc ben dans mon char / Avec mon pétard
On s'apporte des sandwiches / Pis du Coca-cola
Car nous autres on est pas riches / Mais on est heureux comme ça
L'hiver on monte nos skis / Mais on en fait pas souvent
On passe nos après-midi / À trasher au restaurant
Que chus donc ben dans mon char / On m'en offrirait de l'or
Que je garderais mon char / Et pis mon pétard
Et je n'ai qu'un seul désir / Quand un jour je vais mourir
C'est de m'en r'tourner l'aut'bord / Ben assis dans mon char