Le Tartan des MacLeod Des Highlands jusqu'en Amérique
Le mois dernier, en faisant ma recherche sur les artisans algonquiens d'Abitibi-Témiscamingue, (voir l'article dans Marthi mag, juin 2007) je suis tombée par hasard sur un forum de discussion entre porteurs de kilt. C'est ainsi que j'ai appris qu'il y avait un artisan, à Montréal, qui se spécialisait dans la confection de kilts écossais et d'aumônières (sporrans) de cuir, bref, de vêtements traditionnels d'Écosse.
Comme j'ai toujours eu un petit faible pour ces hommes des Highlands, ces grands gaillards costauds qui osent se promener, le plus virilement du monde, en jupe à carreaux, j'ai gardé le lien du forum en me disant que, tiens, j'allais faire un article sur ce drôle d'oiseau dans la section «métiers d'art» de juillet. Ma recherche fût ardue pour retracer le fameux couturier, mais notre rencontre fût ô, combien magique! Les Dieux celtes étaient peut-être là pour appuyer ma recherche?
Parce que Patrice MacLeod (c'est son nom) est non seulement confectionniste de kilts, mais également responsable de l'aile québécoise du Clan MacLeod dont la diaspora rayonne partout dans le monde. Arborant une fierté peu commune pour leur nom de famille, les MacLeod comptent des siècles d'une histoire riche et romanesque, un héritage fascinant qu'ils transmettent haut et fort à leurs descendants, de mille et une manière, dont la plus surprenante est probablement par la voie du «MacLeod Magazine», imprimé en Écosse. Un «newsletter» concocté par et pour la diaspora MacLeod internationale. Les origines du Clan MacLeod peuvent être retracées jusqu'au mariage de Leod, fils d'Olaf Godredson dit "Le Noir", Roi de Man, à la fille et héritière de Armuin MacRaild vers 1220. Leod, leur premier chef, est enterré sous le maître-autel de l'Abbaye d'Iona en Écosse.
Patrice est issu de la lignée de Peter MacLeod (pas l'humoriste, bien sûr!) arrivé au Saguenay au début du 19e siècle. Il connaît cependant très bien les autres souches, celles de Marie-Louise MacLeod et de James MacLeod qui constituent la base généalogique presque totalitaire de l'ensemble des MacLeod du Québec. La plupart des membres de ces familles conservent encore aujourd'hui un attachement très puissant pour le Clan MacLeod en Écosse : le château familial, le tartan, les armoiries, le chef.
John MacLeod de MacLeod, 29ième Chef du Clan est décédé le 12 février 2007, son fils Hugh Magnus MacLeod est devenue le 30ième chef de ce clan par acclamation unanime le 17 février 2007. Il réside dans le Château Dunvegan, maison ancestrale des MacLeod depuis le 13ième siècle, situé sur l'île de Skye, en Écosse. Il prend la tête des propriétés et la direction des affaires du Clan. CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR LIRE UNE BIOGRAPHIE DU NOUVEAU CHEF DES MACLEOD
Lieu de rassemblement par excellence des MacLeod, le château Dunvegan appartient à la famille depuis le 13e siècle. 29 générations y ont vu le jour. Construit sur le roc pour la défense contre les envahisseurs, c'est la plus vieille forteresse continuellement habitée des Îles Britanniques. Les visiteurs sont charmés par le site, ses chambres pittoresques et son trésor princier. Vous pouvez y voir la fameuse corne à boire, la coupe Dunvegan, et l' étendard de fées ou encore admirez la collection Flora. Vous pouvez demeurer au pied de la seule porte qui permet l'entrée au château ou vous perdre dans le vieux donjon. CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR VOIR UN GROS PLAN.
C'est en 1782 que le premier tartan attribués à la famille MacLeod apparaît. Il est ici question de celui appelé de nos jours, "le MacLeod de Harris", ou encore "MacLeod de chasse" et qui est représenté ci-contre.
«Kilt and sporran maker»
C'est donc suite à cette petite introduction que nous avons le plaisir de vous présenter Patrice MacLeod, qui confectionne des kilts dans le plus grand respect de la tradition écossaise. Des pièces uniques, il va sans dire, qui prennent naissance du bout des doigts d'un long et noble patrimoine.
PATRICE MACLEOD: « J'ai commencé à m'intéresser à la fabrication de kilts en 1996 lors d'une visite aux Jeux Écossais de Montréal, dont la 31e Édition aura d'ailleurs lieu le 5 août prochain à Montréal. J'ai étudié la manière traditionnelle de confection de vêtements écossais avec des documents que j'ai obtenu d'un autre fabriquant de kilts. J'ai aussi appris, de cette manière, à fabriquer des aumônières de cuir et de fourrure, des «fly plaid» (grand tissu drapé, plié et porté à l'épaule) et des sash (écharpe) traditionnels, confectionnés dans les règles de l'art. Je peux aussi aisément importer les bas mi-mollet, les brogues (souliers) et même des Sgian Dubh! Le Sgian Dubh, c'est le petit couteau que les Écossais portent au mollet. Traditionnellement, ce couteau se cachait dans le bas à cause d'une interdiction de port d'arme obligé suite à la tentative de Charles Edward Stewart (Bonnie Prince Charlie) de reconquérir le trône d'Écosse en 1745. Il faut dire que les Écossais ont toujours eu la réputation de bien aimer transgresser les règles! Des insoumis, l'histoire nous en apprend long à ce sujet!»
Marthi mag : Et la fameuse question qui tue : est-ce que les Écossais, véritablement, portent quelque chose sous leur kilt? Patrice éclate de rire :
« Comme tout bon Écossais qui se respecte lorsqu'une femme lui pose la question, je répondrai qu'il faut vérifier pour le savoir! (rires). Non mais sans blague, j'ai une histoire à raconter à ce sujet : un jour, la Reine Victoria assistait à un événement militaire et au moment de la parade et de l’inspection des troupes, une bourrasque de vent vint relever le kilt de l'un des militaires au moment même ou la Reine passait. Pour éviter que cela ne fasse un scandale, celle-ci prit une aiguille à son chapeau et la plaça sur le kilt du vaillant militaire. C'est l'origine du fameux «kilt pin», l'épinglette dont on se sert depuis pour orner le kilt et... pour le garder bien fermé!»
Alors le kilt a subi des transformations, au fil des siècles?
«Absolument! D'ailleurs au tout début, le kilt était en fait une grande couverture d'environ 10 verges de long que les hommes s'enroulaient autour de la taille. Ils s'en servaient pour dormir lors de longs trajets. Il fait froid, la nuit, dans les Highlands!»
Et aujourd'hui, en quoi constitue-t-il?
« Le vrai kilt est fait à partir d'une étoffe de laine de mouton d'Écosse. On a trois choix de lainages soit 10-11 onces, pour les danseurs surtout. Le lainage le plus populaire est le 13-14 onces, plus robuste, mais encore assez léger, un peu comme du coton. Les femmes vont souvent opter pour ce poids... Parcequ'il y a aussi des kilts pour femme! Des jupes longues d'une qualité exceptionnelle. Puis il a le lainage de 16-17 onces, beaucoup plus lourd, mais très chaud pour l'hiver. Pour les tartans, il y a plusieurs choix... En fait, il y a autant de tartans que de familles écossaises, chacun possédant son propre tartan familial. On peut aussi commander un kilt en soie. C'est plus léger, évidemment! D'une manière ou d'une autre, le kilt traditionnel est cousu main. C'est un métier d'art très raffiné, exigeant une qualité sans faille. Un kilt devrait durer toute une vie et comme c'est ma passion, je me fais un honneur de MacLeod à faire des kilts de la meilleure qualité»
J'ai rencontré Patrice au Parc Jean-Drapeau, en face du Musée Stewart de l'Ile Sainte-Hélène. Le musée écossais par excellence de Montréal, niché en pleine nature au coeur de la ville. L'entrevue allait achever quand un son de cornemuse se fait entendre dans le fort du musée... Interdite, j'observe la porte du fort, à l'écoute de cette musique qui semble quasi irréelle... Du coup apparaît, dans l'embrasure, une horde de musiciens vêtue du fabuleux costume traditionnel écossais et accompagnée d'un danseur tout à fait exceptionnel s'exécutant dans tous ses atours, comme juste pour moi. J'étais franchement fascinée par le spectacle aussi innattendu que surréaliste! Patrice souriait, heureux de me faire plaisir. J'ai reconnu là tout le charme de l'Écosse et la générosité de ses habitants envers les voyageurs. Parce que ce jour là, c'est un voyage que j'ai fait, au pays des Highlands, et au coeur des MacLeod.
«Tu sais pourquoi les Écossais dansent les bras en l'air? C'est en l'honneur du Cerf, de Cerrunos...»
Le dieu celte représentant la virilité ! Qui osera encore dire qu'une jupe, c'est féminin?
SALON DES
INSTRUMENTS DE MUSIQUE
ET DES MUSICIENS DE MONTRÉAL DU 5 AU 8 JUILLET 2007
Ateliers pour débutants, démonstrations et fabrication d’instruments sur place, performances de musiciens, classes de maîtres spécialisées et séances de signatures d'autographe avec des artistes réputés.
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Montréal
FESTIVAL ÉCOSSAIS
DE MONTRÉAL LE 5 AOUT 2007
Un festival de musique, de danse et d'épreuves athlétiques écossais. Plus de 60 boutiques offrant de la nourriture et des souvenirs écossais. Grand chapiteau de bière avec divertissements celtiques.
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Laval
SYMPOSIUM ROSEART 2007 Sous le thème Art et Patrimoine DU 26 au 29 JUILLET 2007
Cet événement a lieu tous les ans vers la fin de juillet, dans le quartier Vieux Ste-Rose à Laval. Chaque année, plus de 80 artistes du Québec et d'ailleurs, se réunissent dans les rues du Vieux Sainte-Rose et sur les berges de la rivière des Mille-Iles. C'est l'occasion d'une exposition de centaines d'œuvres d'artistes multidisciplinaires. Cet événement annuel organisé entièrement par Rose-Art, a reçu, en 1999 et 2000, le Grand prix du tourisme québécois de l'Office du tourisme de Laval, niveau régional, catégorie " Manifestation touristique". Le symposium de Rose-Art a aussi reçu en 2001, une mention spéciale "Manifestation touristique".
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Laurentides
1001 POTS L'incontournable de Val-David DU 13 JUILLET AU 12 AOÛT
La plus grande exposition de céramique en Amérique du Nord. Créativité, passion et exclusivité, dans le cadre enchanteur de Val-David. De quoi réjouir les amateurs de poterie les plus exigeants.
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1001 POTS, fort de ses 18 ans d'expérience, conjugue tradition et nouveauté, et réitère son engagement envers la céramique québécoise et ses nombreux amateurs. Modeste à l'origine, il regroupe aujourd'hui les œuvres de plus de cent céramistes, et est devenu un fleuron incontournable de la communauté laurentienne. Synonyme de qualité et de diversité, il vous permet d'apprécier un vaste éventail de la production céramique québécoise, dans un climat champêtre et festif parsemé de découvertes. L'événement, qui n'a cessé de croître depuis ses débuts en 1989, s'est enrichi de la contribution de ses multiples collaborateurs pour offrir une programmation de plus en plus colorée. Cette année encore, on offre au visiteur l'occasion de participer aux activités qui animeront l'exposition toute la durée de l'événement. Rencontrer les exposants lors du vernissage, assister au concours et aux démonstrations de tournage, s'initier à la poterie, partager notre Menu d'été, sont autant de propositions qui agrémenteront votre visite. Vous aurez aussi l'occasion d'approfondir vos connaissances de la céramique en vous attardant aux sections thématiques ponctuant la visite du site. Comme toujours, nous sommes impatients de vous accueillir, et de goûter une fois de plus cette opportunité unique de partager avec vous les fruits de notre passion.
Laurentides
LA ROUTE DES ARTS 8e Édition DU 28 JUILLET AU 5 AOÛT 2007
Trente artistes et artisans en atelier composent un circuit reliant plusieurs municipalités, dont Morin-Heights. Ébénisterie, vitrail, fer forgé, courtepointe, canots de cèdre, poterie, sculpture, peinture, gravure, etc.
Brochure disponible dans les bureaux d'accueil touristique.
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Abitibi-Témiscamingue
FÉLICITATIONS ! À MME MARIANNE TRUDEL, RESPONSABLE DU
CENTRE D’EXPOSITION POUR L’OBTENTION DU PRIX RÉGIONAL
D’EXCELLENCE EN MÉTIERS D’ART POUR LES ORGANISMES
Monsieur le conseiller Héliodore Arseneault désire féliciter la responsable du Centre d’exposition, madame Marianne Trudel, pour l’obtention du prix régional d’excellence en métiers d’art pour les organismes. CONSIDÉRANT QUE madame Marianne Trudel a présenté la candidature de la Boutique du Centre d’exposition de la Ville d'Amos pour le concours régional en métiers d’art auprès du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue; CONSIDÉRANT QUE la Boutique du Centre d’exposition située à la Maison de la culture offre un service très apprécié à plus de 60 artistes et artisans d’Amos- Région; CONSIDÉRANT QUE la Boutique du Centre d’exposition est chapeautée par Mme Marianne Trudel et que la qualité du service permet une belle promotion pour les métiers d’art et soutient la pratique artistique par des espaces destinés à la vente des œuvres d’artisans d’ici; CONSIDÉRANT QUE ce service contribue à donner une bonne visibilité tant à la Ville d'Amos qu’aux artistes et artisans;
EN CONSÉQUENCE, il est PROPOSÉ par le conseiller Héliodore Arseneault, APPUYÉ par le conseiller Denis Chandonnet : DE FÉLICITER Mme Marianne Trudel, responsable du Centre d’exposition de la Ville d'Amos pour l’obtention du prix régional d’excellence pour un organisme en métiers d’art, tel honneur qui rejaillit également sur nos artistes et artisans.
Musée PointeMusée archéologique
de Montréal
350, place Royale
Angle de la Commune
Vieux-Montréal
(514) 872-9150
Dans le cadre
de son 15e anniversaire Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal présente l’une des plus belles collections amérindiennes au monde, provenant du musée du
quai Branly à Paris
Premières Nations, collections royales de France Au fil des regards croisés
Du 5 juin
au 14 octobre 2007
SALON DES
MÉTIERS D'ART
Pour exposer
Les artisans québécois qui désirent connaître les procédures et critères de sélection pour 2007 doivent consulter le Guide et critères d'admission 2007 et compléter la Demande d'admission.
Les artisans étrangers qui veulent se joindre au Pavillon international doivent remplir la Fiche de renseignements pour une demande d'examen - Pavillon international
Pour toute question, communiquez avec
Ana-Maria Abran , 514.861.2787, poste 307.